‘‘Dis leur : "Je ne vous dis pas que je détiens les trésors de Dieu, ni que je connais l’inconnaissable, et je ne vous dis pas que je suis un ange. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé." Dis: "Est-ce que sont égaux l’aveugle et celui qui voit ? Ne réfléchissez-vous donc pas ?" (Sourate al-An’am: 50)
Fort de cette détermination et de cette constance dans la voie de Dieu, le Prophète prêchait la vraie religion de la façon la meilleure et la plus convenable. Une rapide comparaison entre le Prophète et le commun des hommes nous permettra de mieux comprendre ses qualités extraordinaires. La plupart des hommes, hier comme aujourd’hui, sont consumés par leurs désirs, aspirations et passions. Même si la grande majorité croit en la religion, elle reste incapable de surmonter ces obsessions. Au lieu de renoncer à leurs désirs, les gens préfèrent leur sacrifier leurs obligations religieuses. Ainsi, ils manquent à certaines d’entre elles par souci de ce que leurs conjoints, proches et amis peuvent en dire. Ou bien encore ils s’avèrent incapables de renoncer à des habitudes qui sont incompatibles avec la religion. Aussi se mettent-ils à interpréter la religion selon leurs propres intérêts, acceptent les règles qui leur conviennent et rejettent celles qui les dérangent. Durant toute sa vie, le Prophète n’a jamais fait de concessions pour plaire au peuple,
il a transmis le Coran à l’humanité sans introduire d’altération dans la parole divine, ni prendre en compte ses intérêts personnels. Il agissait simplement dans la crainte de Dieu. Dieu évoque l’exemple de la piété (taqwa) du Prophète dans le Coran : ‘‘Par l’étoile à son déclin ! Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été induit en erreur et il ne prononce rien sous l’effet de la passion, ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée, que lui a enseigné L’Ange Gabriel à la force prodigieuse, doué de sagacité, c’est alors qu’il se montra sous sa forme réelle [angélique]. (Sourate an-Najm: versets de 01 à 06). Dans d’autres versets cette piété est plus accentuée, puisqu’elle démontre que le Prophète, qui a devant lui toutes les richesses de la vie mondaine, s’en détourne et lui préfère la vie dans l’au-delà : "Dis: "En vérité, ma salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de l’univers." (Sourate al-An’am: 162)