Quelles sont les raisons qui font que jeûner est bon pour la santé ?
Dans certains pays européens et dans certains États américains, il existe des cliniques et des hôpitaux qui soignent leurs malades et leurs clients, non pas avec des remèdes chimiques, ni avec des piqûres et injections intradermiques, intramusculaires ou intraveineuses. Ces hôpitaux modernes soignent leurs patients par deux techniques légères et peu coûteuses le jeûne et le sport.
La théorie du jeûne curatif sur laquelle s’appuient les fondateurs de ces établissements de santé consiste à dire que de nombreuses maladies, nombre de rides et de traits du visage qui défigurent les physionomies faciales des femmes et des hommes, une grande partie de la graisse accumulée, des muscles flasques, des forces épuisées et des psychologies souffrantes, bref toutes ces maladies et toutes ces tares sont à mettre sur le compte d’une alimentation excessive, grasse et fastueuse. Cette théorie vient confirmer la célèbre maxime arabe : « L’estomac est le lieu de toutes les maladies, et la diète est le pilier de tous les remèdes ».
Le corps a, certes, besoin d’une certaine quantité de nourriture. Mais si la personne s’alimente plus qu’elle n’en a besoin, elle impose une surcharge à ses organes, fatigue son foie et ses reins, demande un effort supplémentaire à son cœur qui doit irriguer les masses adipeuses. Selon les fondateurs des hôpitaux pratiquant le jeûne curatif, le remède consiste à épurer le corps de toutes les toxines dans lesquelles baignent les cellules et les tissus des entrailles et des intestins, et qui se sont infiltrés dans tous les recoins du corps, en raison de la suralimentation et des microbes qui accompagnent une nourriture malsaine. Cela impose donc d’épurer les tissus de ces poisons accumulés au fil des années.
Quels sont donc les avantages du jeûne ?
À lui seul, le jeûne suffit à épurer le corps de toutes les toxines et substances nocives, comme l’a expliqué le docteur américain Edward Dewey lorsqu’il dit : « Il n’existe aucune maladie dont les forces ne capitulent devant le jeûne. Cela fait vingt-six ans que je soigne mes malades par l’abstinence alimentaire, jusqu’à ce que l’appétit authentique revienne et jusqu’à la guérison complète. ».
Le maître des médecins Ibn Sina (Avicenne) avait une méthode particulière, qui consistait à prescrire, dans de nombreux cas de maladies, trois semaines de jeûne. Le docteur Alan utilisait également le jeûne comme thérapie contre la goutte et le diabète.
Le célèbre médecin américain, docteur Carlo, dit au sujet de l’intérêt du jeûne du mois de Ramadân la chose suivante :
« L’abstinence annuelle de nourriture pendant une certaine durée est un impératif sanitaire et une obligation médicale, que l’on soit riche ou pauvre. Car tant que les microbes trouvent dans le corps humain les aliments dont ils ont besoin, ils se développent et se multiplient. Grâce au jeûne, ils s’affaiblissent et meurent. » Le docteur américain Carlo fait ensuite l’éloge de la religion musulmane en disant : « On peut considérer [l’Islam] comme la plus sage des religions, dans la mesure où il impose le jeûne et impose de préserver sa santé. »
L’abstinence de nourriture et de boisson de l’aube jusqu’au coucher du soleil permet de consumer les résidus alimentaires et d’éliminer les liquides superflus. Grâce au jeûne, l’appareil digestif peut enfin se reposer. Les sucs digestifs sont plus actifs et leur sécrétion plus abondante. À cela s’ajoute l’élimination des tissus morts et inutiles grâce au jeûne. Le docteur américain Edward Dewey explique : « Le cœur tire un grand profit du jeûne. Car, pendant le jeûne, il ne dépense que cinquante pourcents de son énergie. La raison en est que les cellules faibles disparaissent et leur nombre diminue : seules restent les cellules saines et fortes. Ainsi, le débit sanguin diminue progressivement, soulageant l’activité du cœur. Le passage du sang dépourvu de nutriments dans le cœur est d’un grand repos pour ce dernier. »
La médecine affirme qu’un grand nombre de personnes voraces creusent leurs tombes avec leurs dents et leurs mâchoires. Après tout ce que nous venons de dire, n’y a-t-il pas lieu de s’étonner que le Prophète, notre maître, Mohamed (SAW) nous ait dit il y a de cela quatorze siècles que : « L’être humain ne remplit pas de récipient pire que son estomac. L’être humain n’a guère besoin de plus de quelques bouchées qui le maintiennent en vie. S’il veut absolument manger davantage, alors qu’il consacre un tiers de son estomac à sa nourriture, un tiers à sa boisson et un tiers à son souffle » [Hadith rapporté par At-Tirmidhî et Ibn Mâjah d’après Al-Miqdâm Ibn Ma`d Yakrub]. N’y a-t-il pas lieu de s’étonner que le Prophète (SAW) ait accepté tous les cadeaux que lui a envoyé Muqauqis, Roi d’Égypte, à l’exception du médecin, qu’il a renvoyé en disant : « Nous sommes un peuple qui ne mange que lorsqu’il a faim, et lorsque nous mangeons, nous ne le faisons jamais à satiété» ?
N’y a-t-il pas lieu de s’étonner, de ce parfait accord entre l’Islam et la science moderne, entre les livres modernes qui traitent du jeûne curatif et du jeûne thérapeutique et entre le noble Prophète arabe qui énonçait il y a quatorze siècles :
« Jeûnez, vous serez en bonne santé ! » [Hadith rapporté par Abou Nouaym d’après Abou Hourayrah].