Le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés afin que vous soyez pieux, disait le Saint Coran. A bien voir ce verset, on sera tenté de se demander si le jeûne n’est pas toute la piété. Le Prophète (QSSSL), dans un hadith authentique, affirme que celui qui jeûne le mois de Ramadhan dans la piété et la ferveur tous ses péchés lui seront pardonnés.
Tout ce que fait le jeûneur pendant ce mois, il le fait par un amour qu’il voue exclusivement à Dieu et il n’attend de récompense que de Lui. Lorsque le croyant sent au fond de lui-même cette conviction et qu’il y croit sincèrement que ce qu’il fait, il le fait de son plein gré, sans contrainte aucune, son vœu ne peut être qu’exaucé.
Le jeûne, en effet, est un secret gardé entre le serviteur et Son Seigneur. Personne en dehors de Dieu ne peut savoir vraiment si la personne a jeûné ou non. C’est pourquoi, comme nous l’apprend ce verset du Coran dans lequel la crainte de Dieu en toute circonstance est mise en évidence, il est dit : ‘‘Ô vous les croyants ! Craignez Dieu comme il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission.’’.
Dans un hadith authentique il est dit également : ‘‘Adore Dieu comme si tu Le voyais au cas où tu ne Le vois pas, sache que Lui Il te voit’’
Il est possible au jeûneur de manger et de boire à l’insu des gens, en se cachant et en s’isolant dans une pièce. Il lui serait facile de dire une fois dehors qu’il jeûne alors qu’en fait seul Dieu est au courant de sa situation. La seule raison qui l’empêche de le faire, c’est de savoir que Dieu observe tous ses faits et gestes et qu’il se sent surveillé. C’est dans la même discrétion que continuera la relation entre le serviteur et le Seigneur. Y a-t-il une période autre que celle-ci pour le musulman, qui veut revenir à Dieu, que ce mois béni, ou toutes actions, tout geste et toute formulation dans la bonne voie, est une aumône pour laquelle l’auteur est largement rétribué. Autant d’enseignements et des leçons qui font naitre au sein de la communauté islamique l’amour du prochain et la constance de s’attacher en permanence à l’obéissance de Dieu : Certes Dieu introduit ceux qui croient et font de bonnes œuvres aux jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Là ils seront parés de bracelets d’or, et aussi de perles ; et leurs vêtements y seront de soie. (Sourate 22 verset 23)
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