La plupart des ulémas distinguent deux versants du message islamique : Le spirituel (din) et le temporel (dounya), tout cela évidemment en s’appuyant sur plusieurs versets du Coran ainsi que sur des hadiths authentiques pour étayer leurs thèses.
Déjà bien avant de mourir, le prophète avait, comme il a été annoncé précédemment, jeté les bases d’une civilisation, et conçu les moyens de sa pérennité laissant le soin à ses compagnons et à tous ceux qui auraient suivi leur voie, puissent s’en inspirer en tout temps et en tout lieu.
Ainsi, des nations et des communautés multiples présidèrent par alternance aux destinées de l’Islam qui, grâce à sa justice, son équité et sa tolérance prit rapidement place et réussit à s’imposer par son charisme dans les sociétés les plus réfractaires. Par ces principes immuables, qui refusent tout idée de clergé, comme c’est le cas dans les autres religions monothéistes, n’y a pas d’appropriation de la religion ‘‘Vous êtes tous issus d’un seul homme et les meilleurs d’entre vous, c’est les plus pieux’’.
En islam il n’y a pas de castes donc il n’y a pas de peuple élu. Mohammed que la bénédiction de Dieu et le salut soient sur lui n’est envoyé ni à une terre, ni à une nation ou une religion déterminées, ni à une catégorie sociale, ni à un sexe déterminé :
"Qu’on exalte la Bénédiction de Celui qui a fait descendre le Livre de Discernement sur Son serviteur, afin qu’il soit un avertisseur à l’univers". (sourate 25 verset 01)
D’ailleurs le premier verset de la première sourate, c’est-à-dire dès qu’on ouvre la page du livre sacré nous lisons un verset qui résume à lui seul toute la structure de la religion musulmane :
Alif Lam Mim (ALM) Voilà sans nul doute une bonne voie pour les personnes pieuses, qui croient à l’inconnu, pratiquent scrupuleusement la prière et dépensent de ce que Nous leur avons donné. Après la foi avec une conviction et une loyauté profonde, vient la prière et la zakat ou les croyants sont invités à la dépense qui comporte aussi bien les aumônes que ce qu’on dépense pour entretenir sa propre famille. Seule la prodigalité et la dépense dans les choses interdites par Dieu sont réprouvées en même temps que l’avarice et la thésaurisation.
Mais lorsqu’on constate ce qui se déroule dans notre pays comme dépassements et ignominie et langage qui frise l’opprobre et ce en plein mois sacré il y a lieu de se demander si réellement nous répondant à l’appel de Dieu et de son prophète, qui comme le souligne le coran a été envoyé en tant que miséricorde. "Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers". (Sourate 21 verset 107). "Enfin lisant nous le coran et la sunna du messager de Dieu et essayons nous au moins de les comprendre et de les interpréter sur nos comportements quotidiens ? Sinon comment expliquer ce fléau et ce mal qui nous habite et qui fait que dès que nous sentant les morsures de la faim et la privation on devient plus la même personne. Le prophète nous exhorte d’éviter de nos fâcher les uns les autres, pendant ce mois de jeûne et ne pas soulever l’ire de nos frèreLe coran pourtant dit bien que : Les croyants et les croyantes sont les alliés les uns des autres". (Sourate 9 verset 71). Où sommes-nous de tous ces concepts, de ces conseils et de ces prêches qui nous invitent chaque jour à un minimum de civisme et de retenues. Il n’est pas trop tard de se racheter et de revenir à la raison le Ramadhan ne fait que commencer. ‘‘Le pardon est pour ceux qui font du mal par ignorance mais implorent rapidement le pardon du Seigneur, ceux-là il leur sera pardonné.’’