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Boustil Nadjet, fabricante de cosmétiques à base de produits naturels au Midi libre
«Je rêve d’avoir un labo et de recruter d’autres personnes qui aiment ce métier !»
4 Novembre 2009

«Il est clair aujourd’hui que le plus grand souci des consommateurs est de trouver dans leurs produits les éléments les plus naturels. Sans aucune prétention, je pourrais dire que moi je peux leur réaliser ce vœu, puisque tous mes produits sont constitués d’éléments naturels et de produits de la ruche (le miel, la gelée royale, les grains de pollen, la propolis et la cire). En plus, ma ‘potion magique’ est mélangée avec des huiles végétales ainsi que des plantes locales possédant de grandes vertus puisqu’elles sont gorgées de soleil.»

Midi libre : En guise de préambule, pourriez-vous en quelques mots vous présenter à nos lecteurs ?
Tout d’abord, je m’appelle Boustil Nadjet. Mon expérience professionnelle est encore très courte en nombre d’années mais très riche en qualité. Ma passion s’est jointe à cette vie professionnelle surtout que je suis biologiste de formation, spécialisée en physiologie animale, option endocrino, une licence que j’ai pu obtenir à l’Université de Bab Ezzouar. Aussi, cette passion s’est amplifiée étant donné que j’ai trouvé aujourd’hui ma plus grande vocation dans les cosmétiques à base naturelle.

A ce sujet, en quoi consistent les spécificités de vos préparations par rapport aux autres produits cosmétiques trouvés dans le marché ?
Il est clair aujourd’hui que le plus grand souci des consommateurs est de trouver dans leurs produits les éléments les plus naturels. Sans aucune prétention, je pourrais dire que moi je peux leur réaliser ce vœu, puisque tous mes produits sont constitués d’éléments naturels et de produits de la ruche (le miel, la gelée royale, les grains de pollen, la propolis et la cire).
En plus, ma «potion magique» est mélangée avec des huiles végétales ainsi que des plantes locales possédant de grandes vertus puisqu’elles sont gorgées de soleil.
Mon travail consiste également en un mélange à base de miel de carotte. Et il est à signaler au passage que la carotte est riche en vitamine K et, de surcroît, la peau a besoin évidemment de cette vitamine pour sa régénération et protection contre les UVA et les UVB.

Peut-on savoir comment faites-vous pour vous procurer les matières premières surtout avec ces temps difficiles !?
Pour l’heure, je m’approvisionne auprès de trois apiculteurs. Quant aux plantes, je me déplace souvent, personnellement, les chercher dans les champs, ou alors faute de temps et de moyens, je les achète chez un herboriste. E c’est là que ma première tache commence, à savoir les transformer et en extraire les huiles essentielles et les eaux florales.

Nous sommes évidemment curieux de savoir comment se fait cette extraction…
Sans être trop pédagogue, il y a deux méthodes d’extraction :
- La première est celle de nos grands-mères qui consiste à commencer par ramasser des feuilles fraîches des champs. Leur première vertu est de se trouver loin de la pollution, à l’instar du romarin connu pour ses bienfaits. La seconde étape est de les faire sécher à l’air libre. Cette étape demande des conditions climatiques propres : Il faut éviter de le faire sous le soleil qui tue les propriétés médicinales de la plante. Alors généralement, nous le faisons dans un endroit loin de l’humidité.
La troisième étape consiste à passer les feuilles entièrement sèches au mortier. Une fois ces plantes pilées, il faudrait les égoutter et récolter les huiles. Ce travail est long, d’autant plus qu’on obtienne une très petite quantité. Reste qu’elle est de meilleure qualité que celle que nous trouvons sur le marché.
- Pour la deuxième méthode, disons plus moderne, tout le travail se fait à l’aide d’un distillateur. Une fois les plantes séchées, comme il a été indiqué ci-dessus, elles sont introduites dans cet appareil relié à une chaudière. En fait, le distillateur comprend deux compartiments : un pour recevoir les eaux florales lesquelles sont utilisées pour la fabrication des parfums, activité que je compte développer à l’avenir, l’autre compartiment pour les huiles essentielles.
Ce travail se fait sans conservateur, ni colorant, donc aucun produit synthétique. C’est un principe qui m’est très cher, sinon le caractère «bio» qui fait notre marge de marque disparaît.
En somme, à partir d’une tonne de plantes, nous obtenons un litre d’huiles essentielles. C’est la cause essentielle des prix élevés de ces huiles. C’est donc tout un maquis dans un flocon.
Etant donné que vous avez déclaré l’inexistence de conservateurs et de colorants, par quel miracle les conservez-vous ?
Nous les conserverons naturellement puisque le miel est un agent conservateur, non nocif, ajoutons à cela l’huile d’olive, extra vierge.
Notre pays regorge de cette matière et je compte en profiter.

Comment se fait le contrôle de qualité ?
Le principe de contrôle de qualité c’est l’intérêt commun dans une relation triangulaire, à savoir :
- Distributeur 
- Fournisseur 
- Consommateur final
Aussi, nous collaborons avec des dermatologues et des pharmaciens qui nous passent commandes et nous font part des exigences de la clientèle. Pour ce faire, il est procédé à des tests de sensibilisation hypoallergique, aux respects des normes, de dosage et de quantités, à la stérilisation et la mise en boîte relativement aux dates de péremption pour préserver l’équilibre de la flore épidermique. Enfin, bien entendu, à chaque fois les contre-indications éventuelles sont indiquées.

Quelles sont les particularités des produits que vous réalisez ?
Notre premier produit a été une crème pour soigner l’hyperpigmentation et pour se débarrasser des points noirs, finalement ce produit s’est avéré efficace contre l’acné. Puis, nous avons lancé des produits anti-rides pour peau grasse et peau sèche et ce, à base d’huile d’arachide (région de Jijel) et l’huile d’amande douce (région de Cherchell).

Quoi d’autres pour nos lecteurs ?
Nous traitons également le pied du diabète à base d’huile de lin et propolis dont nos ancêtres connaissaient déjà les vertus de la propolis qui est un produit de la ruche très cicatrisant.

Avez-vous un souhait ou un rêve à réaliser ?
Des souhaits, oui ! Par exemple obtenir des financements auprès de ceux qui sont intéressés pour développer des activités nouvelles. J’ai une grande demande, mais faute de matériels sophistiqués, je ne produits pas beaucoup. Pour l’heure, j’ai loué un petit local qui me revient cher. Je rêve d’avoir un labo et recruter d’autres personnes qui aiment ce métier. Comme je vous l’ai déjà dit, la demande dépasse l’offre et la plupart des gens maintenant sont à la recherche des produits naturels.

Par : Ourida Ait Ali

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