L’olivier (tazemmurt) est un nom féminin dans notre langue, symbole, donc, de fertilité, ce qui fait qu’il est sacré dans nos contrées. Souvent, un de ces arbres est sanctifié, pouvant même inter-céder auprès du Créateur dans les croyances collectives immémoriales. C’est dire l’amour voué à cette essence. Produisant un aliment de base aux populations des montagnes kabyles, cet arbre, plusieurs fois centenaire aux feuilles persistantes, sera protégé car source de vie, et malheur à celui qui l’agressera, le saint des lieux le poursuivra de sa malédiction. Ne connaît la valeur de cet arbre que celui qui en tire richesse parce qu’il aura su veiller sur lui avec effort et persévérance, alors la nature reconnaissante le lui rendra. Un Kabyle ne se sépare jamais de ses oliviers, même en cas d’extrême limite, aussi il ne peut se retrouver dans le dénuement total. Voici ce que dit Mouloud Mammeri à propos de l’olivier lors de son entretien avec J. Pellegri, écrivain et journaliste français.