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Le docteur Ahcene Madjoudj au Midi Libre
La chirurgie esthétique en Algérie
4 Fevrier 2009

La chirurgie esthétique est l’art de traiter la peau et toutes les parties molles. On parle d’esthétique pour définir la philosophie de l’essence et de la perception du beau. L’apparence est le premier jugement que nous tenons sur les autres, c’est pourquoi nous sommes aussi intransigeants avec nous-mêmes. Notre image personnelle tient une place importante dans notre équilibre psychologique. Maintenir son corps en harmonie avec ses pensées et son état d’esprit est une des priorités dans la quête du bonheur de notre siècle. Aujourd’hui, la chirurgie esthétique n’est pas seulement réparatrice mais va plus loin, elle assouvit le désir de changer d’apparence. Vous êtes prête à franchir la porte d’un cabinet de chirurgie esthétique ? Prudence, aucune opération n’est anodine. S’informer limite les risques et les déceptions éventuelles. Le Docteur Ahcène Madjoudj, qui pratique de la chirurgie esthétique et réparatrice à Alger depuis 1993, dont il est l’un des pionniers en Algérie, nous éclaire sur cette discipline.

Le Midi Libre : quelle est la différence ou la frontière entre la chirurgie réparatrice et la chirurgie esthétique ?

Dr Madjoudj : Les deux chirurgies font partie de la chirurgie plastique.
La chirurgie plastique est l’ensemble des interventions qui visent à améliorer ou à remodeler la forme de certaines zones du corps. La chirurgie esthétique, quant à elle, s’adresse à des patients qui n’ont pas de lésions (pas de séquelles de brûlures, pas des cicatrices ou des déformations traumatiques…).
Les patients présentent des disgrâces anatomiques ou congénitales. Ce sont des patients qui n’ont rien et qui veulent être mieux.
La chirurgie esthétique réduit les rides, remodèle les seins, le nez, réduit les bourrelets graisseux, affine la silhouette…
La chirurgie réparatrice est demandée par des patients qui présentent des séquelles dues à des traumatismes du visage, des séquelles de brûlures, des cicatrices traumatiques, des pertes de tissus (ablation du sein…), des malformations…
Dans ces cas-là, la chirurgie réparatrice va tendre à faire retrouver la forme normale en recourant à plusieurs interventions.
Pour exemple, quand un patient présente des cicatrices et qu’il veut se faire opérer, ce n’est pas un cas de chirurgie esthétique mais un cas de chirurgie réparatrice. Les interventions proposées ne peuvent pas supprimer les cicatrices mais peuvent dans certains cas les améliorer.
De même pour les séquelles de brûlures, on ne peut pas gommer ces séquelles, mais on peut, par contre, les diminuer.

Peut-on, sans risque majeur, recourir à la chirurgie esthétique que beaucoup considère comme une aventure ?
C’est avant tout une discipline chirurgicale. Certains médias, soutenus par un certain lobby, tendent à promouvoir le tourisme médical et présentent cette chirurgie comme un séjour de vacances et les opérations comme des séances de massage. Ce n’est que publicité mensongère et danger.
C’est une chirurgie de confort et il faut éviter de faire prendre des risques inutiles au patient.
Un bilan sérieux et approfondi doit être fait avant l’intervention pour éviter au patient au maximum de prendre le moindre risque.
Vous devez vous adresser à un chirurgien compétent et sérieux qui vous est recommandé par des patients déjà opérés ou par des confrères.

Cette chirurgie est-elle encadrée juridiquement de manière particulière afin de prévenir tout abus ?

Le cadre juridique est le même que pour les autres disciplines médicales.
Dans les pays développés où cette chirurgie est beaucoup pratiquée, la justice est beaucoup plus sévère car il s’agit de chirurgie de confort..
La justice se base sur l’obligation d’information du patient, sur l’obligation de moyens mis à la disposition du patient pour l’opération et l’obligation de technicité du médecin, c’est-à-dire la compétence.
Se méfier de tous ces médecins qui viennent de l’étranger l’espace d’un week-end ou d’une semaine opérer ou faire des gestes de médecine ou chirurgie esthétique et repartir. Ils exercent illégalement et vous n’êtes couvert par rien.

Pouvez-vous nous parler du botox ?

L’explosion de l’utilisation du botox dans le monde occidental a amené les pouvoirs publics de ces pays à imposer des régles aussi bien aux fabriquants qu’aux medecins. Le fabriquant est tenu de préciser dans ses prospectus la durée d’action (qui ne dépasse pas les 3 mois), les indications et les contre-indications de même pour le médecin qui doit donner de bonnes informations. Le vrai botox est cher. Méfiez-vous du botox bon marché.

Peut-on faire confiance à toutes ces publicités sur les crèmes anti-rides, ces peelings, lasers et autres dont la publicité ne cesse de vanter les mérites ?
Il faut savoir que la plupart de ces crèmes sont classées comme produits cosmétiques, c’est-à-dire non soumis à une autorisation de mise sur le marché comme c’est le cas des médicaments. Il n’y a pas eu de tests cliniques officiels pour confirmer leurs vertus publicitaires. Vu le prix de ces crèmes et leurs résultats souvent passagers, il est conseillé de ne pas trop en abuser.
Quand aux lasers, peeling…, ils ont leurs indications spécifiques et ne sont pas sans complications. Ce ne sont pas des méthodes magiques. Ils ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Les résultats de ces méthodes dépendent de leur indication et de la compétence du praticien.

Avez-vous d’autres informations que vous jugez utile de nous rajouter ?

Pour plus d’informations, se référer à mes sites internet :
www.esthetiquealgerie.com
www.chirurgieesthetiquealgerie.com
O. A. A.

Par : Ourida Ait Ali

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