Les opérateurs qui ont pignon sur rue et paient leurs impôts, accusent l’informel de concurrence déloyale : pas de déclaration, pas de sécurité sociale, pas d’impôts, non respect de la législation sociale. Ils disent que l’informel se nourrit aux fausses déclarations sur ce que les conteneurs qui l’approvisionnent font entrer sur le marché intérieur, une pratique connue de tous, un véritable secret de polichinelle. Les pouvoirs publics, pour leur part, font savoir que des mesures sont prises pour tenter d’arrêter ce qui est qualifié de gangrène de l’économie. Ces mesures se résument, en fait, en une seule : il faut baisser les impôts devant l’informel pour l’amener à rejoindre le circuit formel. Il y en a qui parlent de moratoire fiscal et d’autres d’amnistie fiscale. Il faut simplifier aussi le système fiscal partant de l’idée que plus les procédures de paiement des taxes et des impôts sont simples, plus il y a de chances qu’une entreprise les paye effectivement au lieu de s’y soustraire. Certains observateurs expliquent le développement persistant du secteur informel par l’évasion fiscale. En fin de compte, où en est-on actuellement ? Est-il vrai que le secteur informel a gagné la guerre qu’il mène à l’économie algérienne ? Pour le savoir, il faut cerner avec la plus grande précision les contours de la sphère des activités de l’informel. Ce qui n’est pas une mince affaire, tout le monde le reconnaît.
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