Le premier constructeur automobile français, PSA Peugeot Citroën, vient de dévoiler son nouveau plan stratégique, "Back in the race", qui prévoit un repositionnement de ses marques, de nouvelles économies et un renforcement à l’international, avec l’espoir de redresser ainsi la barre. Son nouveau patron, Carlos Tavares, parle d’un véritable changement de mentalité.
"La culture du profit va être un point sur lequel nous allons nous concentrer", a-t-il promis lors d’une conférence d’analystes. "Le cash est roi" pour lui. Son but: arrêter de brûler des liquidités et dégager un flux de trésorerie (free cash flow) opérationnel "au plus tard d’ici à 2016". Entre cette date et 2018, le constructeur automobile français veut atteindre un flux de trésorerie cumulé de 2 milliards d’euros.
Son activité automobile, la plus importante, doit être rentable avec une marge opérationnelle de 2 % d’ici 2018, puis de 5% entre 2019 et 2023. Le groupe a encore essuyé en 2013 une perte nette de 2,3 milliards d’euros, après 5 milliards en 2012. Ce qui l’a conduit à appeler au secours son partenaire chinois Dongfeng, qui s’apprête à entrer à son capital à hauteur de 14 %, tout comme l’Etat français.
Pour retrouver le chemin de la croissance, PSA va s’appuyer sur ses marques existantes, Peugeot et Citroën, et faire de la gamme DS de Citroën une "marque premium à part entière".
Cette dernière devrait réaliser 60 % de ses ventes hors d’Europe en 2020, avec un focus particulier sur la Chine, selon une présentation. Peugeot restera une marque généraliste, mais "haut de gamme", tandis que Citroën sera plus "abordable".