La Chine du football a repris espoir après la victoire vendredi de son équipe nationale face à la France, certains commentateurs jugeant même que c’était une journée historique pour le ballon rond chinois après des années de scandales et d’instabilité. A une semaine de l’entrée de la France dans le Mondial face à l’Uruguay, les Français ont été battus vendredi à La Réunion (0-1) par la Chine, 84e rang mondial et qui n’a pas pu se qualifier pour l’Afrique du Sud. Ma Dexing, journaliste pour le site internet du journal sportif Titan, présent à la Réunion, s’est enflammé. "Les gars, j’ai été témoin d’un moment historique pour le football chinois! C’est comme ça qu’on écrit l’histoire! Le football chinois doit continuer sur cette lancée". Le journaliste n’a pas réussi à dormir après le match, "trop excité", a-t-il expliqué sur son micro-blog. "Les Chinois doivent être fiers de la prestation de leur équipe", a écrit hier sur son blog Dong Lu, un des journalistes sportifs les plus connus dans le pays asiatique, estimant que vendredi "est le plus grand jour de fierté depuis le 7 octobre 2001, lorsque la Chine s’était qualifiée pour la Coupe du monde". Sur Weibo, le service de micro-blogging du principal portail chinois, sina.com, plus de 67 mille commentaires ont suivi la victoire de l’équipe de Chine, en majorité enthousiastes. Interrogé par les médias chinois, l’entraîneur chinois Gao Hongbo, ancien attaquant vedette nommé l’année dernière, a salué la performance de ses joueurs. "La France est une équipe solide, il y a beaucoup de grandes vedettes, mais aujourd’hui ils nous ont sous-estimés, c’est un facteur qui explique notre victoire", a-t-il affirmé. Si le potentiel du football chinois existe, comme l’atteste la popularité intacte du championnat national, il est rongé par le cancer de la corruption et un manque de stabilité. Le dernier scandale en date, qui a dévoilé des matches arrangés, mouillant responsables et arbitres, a conduit à l’arrestation du numéro un de la Fédération, Nan Yong, et du numéro deux, Yang Yimin.