Saïd Hammouche a vraisemblablement réussi son test. Un vrai test parce qu’il le mettait face tout d’abord à un coach aguerri en l’occurrence Boualem Charef et une formation qui carbure bien et qui, avant cette rencontre, gardait intactes ses chances de prendre la tête du classement en compagnie du MCA.Il n’en sera pas le cas pour les banlieusards qui n’ont pas su saisir l’opportunité face à des Khroubis qui n’arrivent toujours pas à retrouver leurs marques et qui occupent la classe de premier relégable après l’ASO et qui, très fébriles, ont entamé le match sans réelle capacité à surclasser les Harrachis. La première mi-temps sera terne et excepté trois tentatives des locaux aux 20’, 32’ et 38’ avec pour réplique une seule côté harrachi, il n’y avait très franchement rien de notable dans une rencontre de football indigne de la division une. La mi-temps sera donc sifflée sur un score vierge face à un public exaspéré par le comportement peu sportif des protégés de Charef qui usaient et abusaient de simulations pour laisser le chrono s’écouler. En seconde période, la reprise en main des débats et le quasi monopole du ballon par les Khroubis laissaient entendre que le coach a dû vertement sermonner ses poulains. Daoudi et ses coéquipiers, par conséquent, prenaient à la gorge leurs adversaires, les forçant à reculer et à subir un véritable siège. Une domination qui sera vite concrétisée grâce à l’excellent coaching de Hammouche qui fait sortir son latéral gauche (Hamdi) pour le remplacer par un autre latéral gauche (Bendridi) mais ce dernier étant surtout connu pour sa propension à rivaliser avec un joueur du compartiment offensif. La pression n’en deviendra que plus grande notamment avec l’incorporation de Zerrouki à la place de Naamoune, transparent samedi. Ce coaching allait s’avérer payant puisque le nouvel entrant allait matérialiser la domination de son équipe par un but spectaculaire à la 70ème minute de jeu.Ce n’est qu’à ce moment-là que les Harrachis comprenaient qu’ils avaient raté l’essentiel en se contentant de gérer le nul. Et revenir à la case départ en espérant égaliser était une tout autre histoire que les vingt minutes de débauche d’énergie des protégés de Charef ne résoudront pas. Soulignons que le public khroubi a quand même boudé la rencontre.