Le Midi Libre - Sport - «Sans les autres, on n’est rien»
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George Weah
«Sans les autres, on n’est rien»
26 Novembre 2007

Qui n’a jamais vu les chevauchées de Mister George sous le maillot de l’AC Milan ? Qui ne s’est pas émerveillé devant les dribbles chaloupés du chouchou du Parc des Princes à l’époque où il portait la tunique du Paris Saint-Germain ? Sans aucun doute, le Libérien Weah fait partie du club des buteurs hors-norme. Après avoir arrêté sa carrière - passée par la France , l’Italie et l’Angleterre notamment - en 2002, le buteur s’est fait guide spirituel de toute une nation. En exclusivité pour FIFA.com, George Weah évoque en vidéo son rôle d’assistant au Tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 et revient sur sa formidable carrière. Lisez ici quelques extraits de l’interview.

George, que ressentez-vous au moment de lancer la course à la Coupe du Monde de la FIFA 2010, la première à se dérouler sur le continent africain ?
C’est un sentiment très fort que tous les Africains sont en train d’éprouver. Il faut remercier la FIFA d’avoir offert cet événement majeur à l’Afrique. Tout le continent est excité. Nous sommes derrière l’Afrique du Sud. Et pour moi c’est un immense privilège d’être partie prenante de ce tirage au sort.

Vous faites partie de ces quelques grands joueurs qui n’ont jamais eu la chance de jouer une Coupe du Monde de la FIFA. Est-ce un grand regret ?
C’est comme ça, cela ne sert à rien de regretter ou d’être triste. Je suis très heureux de la carrière que j’ai eue. Je respecte l’évènement et encore plus tous les joueurs qui y ont participé. Ce n’est pas chose aisée de se qualifier. J’espère juste qu’un jour le Liberia aura cet honneur.

Votre pays avait justement manqué de peu la qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA , Corée/Japon 2002...
C’est un moment très triste de l’histoire de la sélection. Dans un avant-dernier match crucial face au Ghana, nous nous étions inclinés à domicile (1:2) et avions fini un point derrière le Nigeria. J’étais déçu pour mon pays, plus que sur un plan personnel. Le rêve a failli se réaliser pour notre si petite nation. Mais je crois que nous avions fait notre maximum, il ne faut pas regretter.

Malgré ce petit manque, votre carrière a été en tous points exceptionnels. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Avant le joueur, j’aimerais que l’on retienne l’homme que je suis. Je remercie tous ceux qui m’ont permis de me construire. Que ce soit en me conseillant ou en m’encourageant, ces gens ont fait l’homme que je suis aujourd’hui. Je veux aussi remercier les joueurs avec lesquels j’ai évolué et aussi ceux contre lesquels j’ai joué. Ils m’ont aidé à progresser. Le football est une vraie famille, ils sont tous mes amis. Sans les autres, on est rien.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Sans hésiter : mon titre de Joueur mondial de la FIFA 1995. Cette année avait été exceptionnelle. Tout s’était enchaîné et j’avais remporté presque toutes les récompenses individuelles.

Gardez-vous en mémoire plus particulièrement l’un de vos très nombreux buts ?
Je n’ai pas besoin de beaucoup réfléchir pour choisir : celui inscrit pour l’AC Milan contre Vérone à San Siro, en 1996 (Ndlr : sur un corner véronais, Weah avait récupéré le ballon dans sa propre surface de réparation avant de remonter tout le terrain et de marquer). Celui-là représente tout ce qu’est le football : technique, vitesse, précision. Chacun de mes gestes avait été calculé... 


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