Avant-hier après-midi, le tennisman numéro 1 algérien Lamine Ouahab s’est de nouveau distingué de fort belle manière, en remportant la finale simple messieurs, face à l’Egyptien Mohamed Maâmoun en deux sets (6-2, 6-2), pour ainsi s’octroyer la médaille d’Or de ces JA d’Alger, la seconde d’affilée après celle remportée aux derniers Jeux d’Abuja.
Une fois de plus, tel un métronome, l’actuel meilleur joueur de tennis algérien, s’est montré toujours aussi conquérant et dominateur tout au long d’un tournoi final qui lui a permis de renouer « royalement » avec les courts olympiques du 5-Juillet qu’il n’avait plus foulés de puis les derniers Jeux arabes, et au terme desquels il s’était une fois de plus adjugé cette prestigieuse médaille en Vermeil, sous les couleurs d’une équipe nationale dont il a toujours revêti le maillot avec fierté, à ce jour.
Réputé pour son style ravageur et tenace aux quatre coins du Continent africain, Lamine Ouahab, aujourd’hui joueur de tennis professionnel installé en Espagne, pays qui lui a permis de s’affirmer davantage sur les courts battus chers au Catalan Sergi Bruguera, ancien vainqueur de Roland Garros, rien que cela, et de côtoyer des joueurs de la trempe de l’Espagnol Juan Carlos Ferrero, et autres Tomi Robredo, deux autres grands de l’actuel tennis mondial, version classement ATP. Ex-joueur junior qui a eu le privilège d’arriver en finale des prestigieux Internationaux de France en juin 1999, en se faisant battre sur le fil par un certain Richard Gasquet, aujourd’hui n°1 Français, Lamine Ouahab drivé par l’Argentin Martin Vilar, a peu à peu gravi les échelons au sein de la hiérarchie tennistique mondiale, malgré des moyens financiers très limités.
Ainsi, arrivé à se placer parmi les deux meilleurs joueurs mondiaux au classement ATP, Ouahab allait finalement retomber aux environs de la trois centième place actuellement, pour cause d’une très regrettable et surprenante décision prise à son encontre, par l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, et fait unique dans les annales du riche et large Mouvement sportif national, le priver de représenter les couleurs nationales, notamment en Coupe Davis.
Un terrible coup du sort qui allait priver l’EN de son meilleur et incontesté chef de file actuel, aux côtés du non moins valeureux Slimane Saoudi, un autre gros bras du tennis algérien, en compagnie de la tenniswomen n°1 l’Algérienne Samia Medjahdi, sociétaire du Club Français de Levallois.
Fort heureusement pour la raquette Algérienne, les pouvoirs publics ont eu la sage décision de rétablir tout dernièrement ce sacré Lamine Ouahab qui vient d’emballer, une fois de plus, les fosses olympiques du Complexe Mohamed Boudiaf, hôtes pour la circonstance d’un tournoi final qui a en fait réhabilité de manière éclatante un joueur de tennis dont le cœur a toujours battu la chamade, à chaque rendez-vous que lui a fixé cette équipe nationale de tennis qui vient de remporter ses quatre finales.
Comme quoi, quand le discret Lamine Ouahab se remet à jouer de la raquette comme il a toujours su bien le faire tout dernièrement, forcément, son retour ne pouvait être qu’en Or, pour la plus grande joie des nombreux adeptes du tennis algérien, et surtout pour le grand bonheur de la famille Ouahab.
Bravo Lamine, et comme tu l’a souvent lâché sur un court de tennis : «Vamos à fond sur les lignes, et tout donner prochainement en Coupe Davis!».