Le président de l’Union cycliste internationale (UCI), Pat McQuaid, a demandé mardi aux coureurs du ProTour de s’engager par écrit, avant le départ du Tour de France, à fournir leur ADN et à verser le montant de leur salaire 2007 en cas de violation d’une règle antidopage.
Pat McQuaid qui s’exprimait lors d’une conférence de presse après une réunion entre l’UCI et les 20 équipes du ProTour, a présenté une lettre-type baptisée "Engagement des coureurs pour un nouveau cyclisme" que les 600 cyclistes ProTour sont invités à signer avant le 7 juillet, jour du prologue du Tour.
"J’accepte, si je venais à violer le règlement antidopage de l’UCI et étais condamné à la sanction standard de deux ans de suspension ou plus (...), de verser à l’UCI une contribution à la lutte antidopage d’un montant égal à ma rémunération annuelle pour 2007", peut-on lire dans la lettre signée en direct par deux coureurs, le Français Sandy Casar (Française des Jeux) et le Britannique Mark Cavendish (T-Mobile).
"Dans le même temps, je déclare à la justice espagnole que je tiens mon ADN à disposition pour qu’il puisse être comparé avec les poches de sang saisies dans le cadre de l’affaire Puerto", est-il encore écrit.
Pas de récalcitrant sur le Tour ?
Le président de l’UCI a précisé que cet engagement n’avait aucune valeur juridique et que les coureurs qui refuseraient de le signer ne seraient pas sanctionnables d’un point de vue légal. Ce sera "aux équipes de décider que faire avec eux", a-t-il dit, ajoutant que l’UCI tiendrait à jour sur son site internet une liste des signataires.
Plusieurs cyclistes, dont le nom a été cité dans l’affaire Puerto, ont par ailleurs été recrutés par des équipes de niveau continental et M. McQuaid a indiqué qu’il les interrogerait bientôt à ce sujet et qu’il proposerait le même genre d’engagement écrit aux équipes de divisions inférieures.
"Légalement, on ne peut empêcher les cyclistes de courir. On en reste donc à la lettre qui est un engagement personnel, une véritable volonté de changement née des chocs Puerto et Landis" (vainqueur du Tour de France 2006 contrôlé positif à la testostérone et dont le sort n’est pas encore réglé, ndlr), s’est réjoui le patron du cyclisme mondial.
Anne Gripper, responsable du programme antidopage de l’UCI, a pour sa part estimé qu’un coureur n’ayant pas signé l’engagement ne prendrait vraisemblablement pas le départ du Tour de France "non pour des raisons légales mais à cause de la pression".