Après la démission en cascade des dirigeants de l’équipe de la Seybouse, la crise s’accentue davantage pour le club. Ainsi lors de la rencontre de l’USM Annaba face à l’ESS Sétif plusieurs incidents se sont produits à la sortie du stade du 19 Mai 1956 à l’issue de cette rencontre comptant pour la 27e journée . Des supporters non satisfaits du résultat du match (0-1) se sont regroupés à l’extérieur du stade pour déverser leur colère, s’adonnant à des jets de pierres sur des véhicules de passage et commettant de nombreux actes de vandalisme.
Les forces de l’ordre ont procédé à de nombreuses interpellations, parvenant ainsi à maîtriser la situation. Les hooligans des quartiers de Sidi Salem et Boukhadra ont causé des dégâts estimés à 800 millions de centimes selon nos sources. La tribune officielle du stade du 19 Mai 1956 a été saccagée, des véhicules cabossés et de nombreux blessés ont été enregistrés parmi lesquels des policiers en faction.
Ce mouvement de protestation a inquiété sérieusement le milieu sportif annabi.
Les supporters mécontents exigent le retour de cheikh Amrani qu’ils considèrent non responsable des dernières défaites du club.
Les responsables locaux souhaitent carrément le retrait de l’équipe du championnat, suite au nombre de blessés surtout du côté des éléments des forces publics, (environ une dizaine). Les supporters n’ont pas cessé d’accabler le président démissionnaire Menadi Aïssa, et ont proféré des insultes envers d’autres dirigeants du club. Les scènes de violence ont été qualifiées par certains «d’un épisode dans la rivalité» entre Menadi et ses détracteurs. Encore une tache noire dans la noblesse du sport annabi par la faute de ce phénomène du holliganisme qui s’installe et ronge notre pays. Le DJS de Annaba a demandé que Menadi provoque une assemblée et officialise sa démission afin de nommer un directoire pour gérer les affaires courantes du club.
Le rêve des supporters bônois a basculé et une quinzaine d’entre-eux ont fait l’objet d’arrestation. Ces derniers ont été présentés au procureur de Annaba qui a décidé de 8 incarcérations et 7 citations directes pour d’autres, mineurs. Les 8 mis en cause comparaîtront lundi prochain en section de flagrant délit pour détention d’armes prohibés et détérioration des biens d’autrui.