Comme elle en a désormais l’habitude, la Seleçao n’a fait qu’une bouchée du Chili en huitièmes de finale d’Afrique du Sud 2010. Les Brésiliens ont passé dix buts aux hommes de Marcelo Bielsa lors de leurs trois dernières confrontations. Trois à Santiago et quatre à Salvador de Bahia en qualifications, trois à Johannesburg, la Roja chilienne n’est plus très loin de détester jouer le Brésil ces dernières années. Sans grande surprise donc, les Auriverdes retrouveront les Pays-Bas en quarts de finale.
Pourtant le premier quart d’heure augurait plutôt d’une rencontre ouverte. Après une première tentative à côté dans la même minute pour les deux équipes (5’), Gilberto Silva sollicitait Claudio Bravo sur une belle frappe flottante (9’). Humberto Suazo tentait de lui répondre mais son tir était bien trop mou pour inquiéter Julio César (13’).
S’ensuivaient une vingtaine de minutes d’attente des deux équipes latinos. Jusqu’à ce que Maicon place une merveille de corner sur la tête d’un Juan impérial dans les airs. Bravo ne pouvait que s’incliner (1-0, 35’).
Huit buts en six matches pour Robinho
Dans la foulée, un contre mené à vitesse grand V par Robinho terminait dans les pieds de Luís Fabiano après un relai à une touche de balle de Kaká. Le Sévillan se permettait le luxe de dribbler le portier chilien avant de marquer dans le but vide (2-0, 38’). Le match était plié. D’autant qu’avec un tel avantage, le Brésil allait dès lors attendre son adversaire. Un Chili confronté à une charnière Juan-Lúcio impressionnante de solidité.
Il fallait donc attendre l’heure de jeu pour retrouver un brin de spectacle. Ramires récupérait un dégagement chilien dans le rond central avant de se lancer dans une percussion plein axe. Le dernier défenseur fixé, il n’avait plus qu’à décaler Robinho sur sa gauche pour que l’attaquant de Santos n’inscrive sont huitième but en six matches face à la Roja d’une imparable frappe enroulée (3-0, 59’).
Le Chili essayait bien de réagir. D’abord sur une volée depuis l’entrée de la surface de Jorge Valdivia (66’), puis sur une frappe écrasée à la trajectoire bizarre de Suazo, sur la barre (78’). Mais l’Argentin Marcelo Bielsa avait retrouvé face à lui son bourreau : un Brésil à l’image de son entraîneur, Dunga, pas forcément flamboyant mais bougrement réaliste.