La judokate algérienne, Soraya Haddad, a surmonté les conséquences de son éloignement, durant près d’une année, de la sélection nationale et se concentre désormais sur des échéances aussi importantes que les jeux olympiques de Pékin 2008 où elle a offert une médaille de bronze à l’Algérie. Rencontrée à Dakar où elle a reçu le prix d’Honneur de la Fondation sénégalaise Abdou Diouf Sport Vertu (FADSV) la récompensant en tant que première femme africaine à monter sur le podium des JO dans un sport de combat, la fille de Bejaia est "satisfaite" de se retrouver, avec deux autres athlètes de haut niveau, sous la houlette du nouvel entraîneur national, Ahmed Moussa. Même si elle se rappelle avec "amertume" du changement de son entraîneur Hamid Chaâlal avec lequel elle a remporté pourtant la médaille de bronze à Pékin, Soraya Haddad ne cache pas sa volonté d’aller de l’avant et ramener plus que le bronze sous les couleurs nationales. "J’ai retrouvé l’équipe nationale après avoir passé une année sans compétitions mais avec seulement trois mois sans entraînement. Les prochains objectifs ont été définis", a déclaré, sur une note de satisfaction, la troisième mondiale dans la catégorie des -52 kg. En effet, Soraya Haddad, la judokate qui "combat sans peur", prépare d’arrache-pied les prochains JO de Londres 2012 mais sans perdre de vue deux rendez-vous immédiats, à savoir les championnats du monde et d’Afrique de 2010.
Souhaitant que les dirigeants sportifs sauront détecter tous "les détails" qui influent directement sur la prestation des athlètes, la "lionne des tatamis" est "déterminée à aller le plus loin possible" lors de ces joutes et "graver le nom de l’Algérie dans les plus prestigieux registres du sport universel". Une ambition légitime pour la judokate algérienne qui, sans tomber dans un excès de confiance, ni dans l’autosatisfaction, s’est félicitée de sa désignation en compagnie de Amar Benyakhlef et de Mounir Benamdi dans une catégorie d’athlètes de haut niveau drivés par Ahmed Moussa. "En ce qui nous concerne, le chemin est tracé. Les efforts sont concentrés sur les prochaines échéances pour lesquelles nous sommes animés d’une grande volonté", a-t-elle ajouté, en mettant l’accent sur "l’importance" que revêt l’existence d’athlètes de haut niveau dans le mouvement sportif national, afin de motiver les jeunes sportifs à donner le meilleur d’eux-mêmes et à assurer à l’Algérie sa relève de champions. "J’espère que le sport algérien retrouvera son leadership sur la scène continentale et internationale après avoir accusé un recul lors des dernières années", a notamment dit Soraya Haddad qui s’est déclarée convaincue de la capacité des athlètes algériens à relever les défis et de faire mieux que leurs aînés. En plus de la médaille de bronze remportée aux Jo de Pékin, Soraya Haddad (24 ans) a, notamment, à son actif plusieurs titres de championne d’Afrique, 3e et 7e places aux championnats du monde (2005 et 2007) ainsi qu’une 7e place aux JO de 2004.