Les ministres de l’Education nationale et de la Jeunesse et des Sports, MM. Boubekeur Benbouzid et Hachemi Djiar, ont affiché, à Alger, leur volonté respective d’impulser et redynamiser de "manière opérationnelle" le partenariat entre leurs deux secteurs.
Les deux ministres qui sont intervenus lors de la cérémonie de signature de la décision interministérielle sur la pratique du sport en milieu scolaire, ont insisté sur l’importance de renforcer et promouvoir cette dernière au profit des élèves et "redynamiser l’action interministérielle par un processus qualitatif, de manière concertée cohérente et solidaire". MM. Benbouzid et Djiar ont, dans ce contexte, estimé que la signature de ladite décision est une "nouvelle tentative de redynamiser le sport scolaire en tant qu’élément incontournable dans le développement du sport". M. Djiar a, à cette occasion, affirmé que cette démarche est d’une "portée stratégique" insistant sur le fait qu’"on ne peut parler sérieusement de développer le sport national sans un retour à la base qui commence par le sport scolaire". "Le quart de la population algérienne se trouve dans les écoles et on ne peut pas développer le sport national et préparer son avenir sans la relance du sport scolaire qui permettra de sortir une élite", a-t-il dit à cet égard, soulignant que le sport qui est un "facteur de cohésion social". Il a également insisté sur l’importance de mettre en place tous les moyens afin de motiver l’élève et de construire des lycées sportifs, à l’instar de ceux de Draria et Blida, et à l’avenir des écoles et des collèges sportifs. Par ailleurs, le ministre a indiqué qu’actuellement "nous avons moins de 500 000 pratiquants de sport à l’échelle nationale", ajoutant que l’objectif tracé est d’arriver d’ici cinq ans à "multiplier ce chiffre par quatre afin d’arriver à deux millions de pratiquants de sport". Il a estimé que "la volonté n’est pas toujours une question de moyens", rappelant, à ce propos, que dans "les années 1990, période de crise, l’Algérie a réussi à arracher plus de médailles que n’importe quelle autre décennie". Pour M. Djiar, "l’absence de travail intersectoriel par le passé n’a pas permis de développer le sport scolaire", estimant que ce dernier "doit faire l’objet d’une touiza nationale car le secteur de la jeunesse est transversal qui concerne tout le monde : famille, école, mouvement associatif, ministère...". "Avec le ministre de l’Education, nous avons tracé les grandes lignes et établi les axes principaux d’une stratégie d’ensemble" a dit M. Djiar, ajoutant que la signature de la décision "n’est pas suffisante et devrait être relayée sur le terrain à travers un programme d’application qui concerne les directeurs de l’éducation, les directeurs de la jeunesse et des sports des wilaya et les directeurs des établissements". M. Djiar a également précisé avoir convenu avec M. Benbouzid de tenir prochainement une réunion de coordination avec les principaux concernés sur le terrain. Lors de la même cérémonie, les deux ministres ont procédé à l’adoption de la plate-forme relative à la pratique du sport en milieu scolaire dont le programme s’articule autour de la redynamisation de la pratique sportive, la relance des classes-études et l’installation de la commission nationale mixte et celles de wilaya. Il ont également adopté le planning de mise en oeuvre de la relance des classes-études ainsi que l’échéancier de mise en oeuvre du plan de redynamisation du sport scolaire. Dans ce cadre, M. Djiar a souligné qu’une rencontre nationale des directeurs de jeunesse et des sports et des directeurs de l’éducation est prévu dans un proche avenir et sera suivi de réunions périodiques d’évaluation des procédures et mécanismes de mise en oeuvre.