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Après les quarts de finale 
Qui peut battre la Côte d’Ivoire ?
6 Fevrier 2008

La Côte d’Ivoire et ses stars est plus que jamais  l’épouvantail de la Coupe d’Afrique (CAN-2008), mais les autres demi-finalistes  ont tous de sérieux atouts: l’Egypte son jeu collectif, le Ghana une paire d’as  et la foi de tout un peuple, et le Cameroun son irremplaçable expérience. Revue des forces et faiblesses des candidats au titre avant les  demi-finales de jeudi, Ghana-Cameroun et Côte d’Ivoire-Egypte.

Côte d’Ivoire: Quatre victoires en quatre matches, 13 buts marqués, un seul encaissé, et  une irrésistible montée en puissance (1-0, 4-1, 3-0, 5-0): les Eléphants  écrasent tout sur leur passage. Ils allient en outre le plus bel effectif du lot à un véritable jeu d’équipe. Car ses joueurs de niveau mondial, Didier  Drogba, Salomon Kalou (Chelsea), Kolo Touré (Arsenal) ou Yaya Touré (FC  Barcelone) se soumettent à la discipline collective. La seule faiblesse connue est le gardien Boubacar "Copa" Barry, mais la  Côte d’Ivoire est si dominatrice qu’elle n’a pas eu à souffrir de la fébrilité  de son portier. L’énorme pression du grand favori ne semble pas les gêner,  puisque les Eléphants parlent sans cesse depuis le début de la victoire finale  et sont de plus en plus dominateurs.
   
Egypte: Les Pharaons, qui règnent toujours sur l’Afrique après leur titre conquis  en 2006 contre... la Côte d’Ivoire, ont pour eux l’expérience et le jeu  collectif le plus accompli du dernier carré, deux atouts qui tiennent en une  explication: l’équipe a très peu changé en deux ans. Le gardien El-Hadari, les  défenseurs Fathi et Gomaa, les milieux Abou Treika et Ahmed Hassan et le duo  d’attaquants Motaeb-Zaky, vainqueurs de l’Angola en quarts (2-1), étaient de la  finale 2006 (0-0, 4 t.a.b. à 2). Et le taiseux sélectionneur, Hassan Chehata,  dirige toujours la manœuvre. Les Egyptiens manquent de grandes stars internationales, évoluant dans les  meilleurs clubs du monde, hormis peut-être Mohamed Zidan (Hambourg), mais leur  point faible le plus apparent est finalement... la soif de revanche des  Ivoiriens.    

Ghana: Les Black Stars s’appuient sur trois points forts: la paire Essien-Muntari,  sans équivalent à la CAN voire dans le monde, l’expérience du coach et le  soutien brûlant du public. Les deux milieux défensifs modernes, c’est-à-dire  récupérateurs et meneurs de jeu à la fois, comme Steven Gerrard à Liverpool ou  Juninho à Lyon, sont les deux joyaux du Ghana. Puissants, doués techniquement,  à l’image du jeu long à la précision chirurgicale de Sulley Muntari, et buteurs  (2 chacun), ils peuvent conduire le Ghana à son rêve de cinquième trophée  continental. La maîtrise du football africain de Claude Le Roy (sixième CAN) et la foi  de son public peuvent transcender les Black Stars. Mais le Ghana doit presque  tout à Michael Essien et Muntari, leurs partenaires ne sont pas du même niveau.  L’attaquant Junior Agogo a crevé l’écran grâce à sa puissance physique, mais il  manque d’adresse devant le but, Asamoah Gyan n’a marqué que sur penalty, et la  défense est solide mais sans génie. Les Ghanéens souffriraient de la  comparaison avec les Ivoiriens dans une éventuelle finale entre eux.     
  
Cameroun: Les Lions indomptables présentent le jeu le moins riche en atouts du lot,  avec leur défense vieillissante autour de Rigobert Song (31 ans, sans doute  plus) et leur jeu collectif sans liant. Mais les Camerounais sont toujours des  compétiteurs au mental sans équivalent en Afrique. Ils ont éliminé la Tunisie,  pourtant mieux organisée (3- 2 a .p.), en marquant lors de leur courtes bonnes  périodes. Et ils avaient déjà broyé la Zambie (5-1) quatre jours après avoir  été humiliés par l’Egypte (2-4), déployant toutes leurs ressources  psychologiques.
Le Cameroun semble le moins fort des quatre? C’est dans cette position  d’outsider que les Lions ont souvent croqué les apprentis-dompteurs et obtenus  leurs succès de légende, du Mondial-1990 (quart de finalistes) où ils étaient  arrivés presque sans préparation à la finale de la CAN-2000 remportée contre  les favoris Nigérians à Lagos. Tout l’Afrique du football le sait: le Lion  indomptable n’est jamais aussi dangereux que quand on le croit diminué.  


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