L’ex-sprinteuse américaine, Marion Jones, déchue pour s’être dopée notamment lors des JO-2000 de Sydney, a été condamnée vendredi par la justice américaine à six mois de prison. La sprinteuse a été sanctionnée pour avoir menti à propos de sa prise de stéroïdes et de son implication dans l’affaire Balco. La descente aux enfers se poursuit donc pour Marion Jones, qui avait avoué, le 5 octobre, s’être dopée à la THG, notamment lors des JO de Sydney. Des aveux qui lui avaient valu de perdre ses cinq médailles et d’être rayée des annales olympiques. Depuis ces déclarations, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a en effet annulé tous ses résultats postérieurs à septembre 2000 et le Comité international olympique (CIO) l’a destituée officiellement des titres remportés à Sydney sans pour autant redistribuer ses médailles. Le ministère public n’a pas été convaincu par les arguments de la défense, même s’il avait indiqué jeudi qu’il se satisferait d’une peine de six mois de prison. Le juge de l’affaire, non lié par ce réquisitoire, avait pour sa part fait savoir qu’il pourrait condamner l’athlète à une double peine. Elle est par ailleurs également condamnée à 400 heures de travail d’intérêt général, et à deux ans de probation. Le tribunal lui reproche en fait d’avoir menti à un inspecteur fédéral en novembre 2003: elle avait alors formellement nié toute utilisation de produits dopants. Elle avait aussi menti en déclarant ne pas être au courant de l’implication de Tim Montgomery, son compagnon de l’époque, dans la fameuse affaire Balco. Agée de 31 ans, Marion Jones est mère de deux enfants.