Le Midi Libre - Sport - Lamour renonce à l’AMA et se replie en Europe
Logo midi libre
Edition du 20 Novembre 2024



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Dopage 
Lamour renonce à l’AMA et se replie en Europe
17 Octobre 2007

Jean-François Lamour a levé mardi l’ultime doute  sur le retrait de sa candidature à la présidence de l’Agence mondiale  antidopage (AMA), échaudé par la défiance de ses pairs et une vaine quête de  soutiens, mais déterminé à poursuivre la lutte dans le cadre de l’Union  européenne.

Jusqu’au bout, jusqu’à la conférence de presse convoquée mardi après-midi à  l’Assemblée nationale, l’ex-ministre français des Sports a tenu à entretenir un  semblant de suspense, à garder la maîtrise de sa sortie malgré l’anticipation  de certains médias.
"J’ai décidé de démissionner de la vice-présidence de l’AMA et de retirer  ma candidature", a expliqué M. Lamour lors d’une conférence de presse. "Plus que jamais je suis combatif mais qui dit être combatif dit être efficace et  utile." "Je poursuivrai mon combat contre le dopage en dehors de l’AMA", a-t-il  poursuivi, évoquant déjà la possibilité de participer à la création d’un  "dispositif européen" parallèle sinon concurrent à l’AMA. 
Après plusieurs années passées à se préparer à la succession de Dick Pound,  président historique de l’AMA depuis 1999, Lamour, longtemps candidat unique et  de consensus, jette donc l’éponge après seulement trois semaines d’une lutte  inégale contre une opposition aussi soudaine qu’inattendue.
   
"Débrouillez-vous"
Le 22 septembre, en marge d’une réunion du Comité exécutif de l’AMA, les  représentants des gouvernements ont voulu, par quatre voix contre une  abstention, imposer à M. Lamour la tenue de primaires entre lui et un candidat  de dernière minute, John Fahey, avant la Conférence mondiale antidopage de  Madrid (15-17 novembre) durant laquelle doit se tenir l’élection.
Au delà de l’exigence démocratique arguée par les partisans de M. Fahey, un  inconnu dans le milieu de l’antidopage, M. Lamour a immédiatement décelé dans  cette adversité une opposition de fond à son ambition de lutter avec  intransigeance contre le dopage.  Au lendemain du camouflet, il insistait sur "l’importance d’une AMA forte  et cohérente (...) à l’heure où le Code mondial va devenir d’une grande  souplesse", sous-entendant que son adversaire n’était que l’instrument des  tenants d’une ligne libérale, voire laxiste.
Que ce soit sur le plan philosophique ou juridique, Lamour n’a pas réussi à  rallier grand monde autour de lui. Consulté sur le fond -l’avenir de l’AMA-,  comme sur la légalité de la procédure des primaires, Dick Pound, président en  exercice, a renvoyé à son vice-président une réponse sybilline. "Il m’a dit en  somme +débrouillez-vous+", commente le Français.
Tout comme le Danois Mikkelsen, le représentant européen au Comité exécutif  qui aurait pu, s’il s’était rallié à son ancien ami, faire capoter les  primaires, mais n’a pas daigné répondre à ses demandes, sans doute mis sous  pression par le camp anglo-saxon de l’AMA, initiateur de la candidature Fahey. 


L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel