McLaren-Mercedes a signé son premier doublé au Grand Prix d’Italie avec la victoire de Fernando Alonso devant Lewis Hamilton et la Ferrari de Kimi Räikkönen, l’équipe britannique et ses pilotes se montrant intouchables en piste et psychologiquement, dimanche à Monza.
Juste avant la course, McLaren a publié un communiqué, reconnaissant avoir été "contactée" la veille par la justice italienne dans l’affaire d’espionnage qui l’oppose à Ferrari. Durant le week-end, on a également appris que Fernando Alonso lui-même avait eu connaissance de secrets concernant la Ferrari F 2007 de ses concurrents Kimi Räikkönen et Felipe Massa. Mais Le double champion du monde, comme son coéquipier leader du championnat, n’ont pas flanché et transformé en triomphe 4e doublé cette saison — la domination technique de leurs monoplaces sur le plus rapide circuit de la saison. "Tout s’est très bien passé, je me suis juste amusé à piloter", se félicite un Alonso qui dans l’euphorie de la victoire se laisse aller à plaisanter avec son coéquipier, hier encore ennemi auquel il préférait ne pas adresser la parole.
L’Espagnol est revenu à trois points de Hamilton alors qu’il reste quatre courses, le duo creusant encore un peu l’écart avec les pilotes Ferrari. Au championnat constructeurs, la Scuderia compte désormais 23 points de retard sur McLaren-Mercedes et décrocher le titre devient "très très difficile", reconnaît Räikkönen. Dimanche au départ, Alonso reconnaît avoir eu un petit coup de chaud lorsqu’il a vu Hamilton quasiment à sa hauteur dans la chicane: "J’ai eu peur que l’on se touche", reconnaît l’Espagnol. Hamilton en effet s’était fait déborder à l’extinction des feux par la Ferrari de Massa et a tenté un freinage extrêmement tardif. Quelques tours plus tard, Massa a abandonné, mais le Britannique a eu l’occasion de s’attaquer en fin de course à l’autre Ferrari, celle de Räikkönen. La McLaren-Mercedes, grâce à un nouveau freinage très tardif toujours à cette première chicane, s’est faufilée dans l’enchaînement droite-gauche pour récupérer la deuxième place dont avait hérité le Finlandais grâce à sa stratégie à un seul ravitaillement.