Sur les huit clubs maghrébins en lice, les Mimos ivoiriens sont les seuls représentants de l’Afrique subsaharienne encore en course.

Vainqueurs de la plus prestigieuse compétition continentale à 21 reprises depuis 1980, les 7 clubs d’Afrique du nord sur les 8 en lice, cette saison, ont tous les chances d’envoyer de nouveau l’un des leurs sur la plus haute marche du podium.
L’ASEC Abidjan est le seul représentant d’Afrique subsaharienne encore en course. L’ESS, avec deux anciens vainqueurs, la JS Kabylie et les Forces armées royales dans le groupe A, l’EST dans le groupe d’El-Ahly, champion en titre, et de l’ASEC, vainqueur de la compétition en 1998, les deux clubs tunisiens devront cavaler pour entrer dans le carré d’as.

JSK, les Kabyles destin
en main ?
La JSK a son destin en main dans cette ligue des champions africaine, pour laquelle elle s’est qualifiée pour la seconde fois consécutive. Comme à la saison dernière, les Canaris ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin et comptent bien aller loin, arriver au moins dans le dernier carré. Ils en ont les moyens et l’expérience requise. Pour la formation kabyle, en dépit du départ de son fer de lance, Hamza Yacef, au WAC (Maroc), le fait de se retrouver dans un groupe constitué de formations maghrébines est un atout supplémentaire. Pour ce faire, ils doivent d’abord batailler ferme et ramasser le maximum de points pour maximiser leurs chances de passer dans le dernier carré. La bonne préparation et les recrutements judicieux opérés cette saison constituent pour le coach Aït Djoudi le signe prémonitoire d’une qualification.
«Tout cela nous permet d’aborder les rencontres avec plus de sérénité et de confiance en soi», des rencontres sur lesquelles tous les espoirs des fans kabyles sont placés, eux qui veulent voir leur équipe aller le plus loin possible dans cette compétition. L’entraîneur Aït Djoudi, très proche de ses joueurs, nous a déclaré que son travail est aujourd’hui plus psychologique. Il dira aussi que son équipe se doit de rester concentrée sur cet objectif qu’est la qualification. «Nous devons nous montrer très appliqués et surtout patients pour contenir ces formations que nous connaissons fort bien, ce qui nous permettra de passer au prochain tour.»
Pour le coach kabyle, qui connaît désormais les forces et les faiblesses de ces adversaires, l’essentiel est de ne pas trop se précipiter pour revenir à hauteur de ces équipes. «Surtout qu’on s’attend à ce qu’elles ne ferment pas le jeu et, au contraire, on devra se méfier des surprises.» Aït Djoudi souhaite aussi voir les arbitres à la hauteur de l’événement. Aït Djoudi, qui va recevoir ces adversaires à Tizi-Ouzou, compte également sur la qualité de la pelouse de ce stade flambant neuf pour faire la différence du fait que les autres clubs ne sont pas habitués à ce genre de surface.
Enfin, Aït Djoudi dira que la partie ne sera pas facile du fait que ses hôtes sont sur une courbe ascendante, comme en témoignent leur football national et ces clubs qui, pour rappel, ont énormément progressé et sont devenus de véritables professionnels. Si bien qu’il compte sur le soutien indéfectible des fans pour permettre à son équipe de maintenir la pression sur ses adversaires face auxquels il faudra se montrer patient, mais surtout audacieux. La patience est la clé de voûte de ces rencontres, dont dépend le destin des Canaris qui veulent bien poursuivre leur envol à travers le continent.

ESS-FAR de Rabat : sur un air de revanche
Pour le nouveau champion de Tunisie, le duel continental avec les FAR connaîtra un nouvel épisode. En 2006, l’Etoile s’était imposée en finale de la coupe de la Confédération. Elle croise de nouveau les FAR dès la 1re journée. L’ESS, qui n’a pas traîné pour trouver un successeur à Faouzi Benzarti, avec qui elle a remporté le titre de champion de Tunisie et la coupe de la CAF, considère la ligue des champions comme l’un de ses deux objectifs majeurs cette saison. Avec Marchand, qui hérite d’un effectif rodé et suffisamment étoffé, il faut essayer de gagner la couronne continentale pour... rattraper le CA et l’EST, sacrés en 1991 et 1994 et devenir le premier club tunisien à enlever le titre depuis l’introduction de la nouvelle formule en 1997. Après deux finales de Ligue des champions, l’ESS devrait monter d’un palier et s’inscrire dans cette optique de conquête africaine.

El-Ahly du Caire : faire durer le plaisir
Créé en 1907 par l’Anglais Mitchel Ince, El-Ahly est devenu le club le plus titré du continent avec 99 trophées, toutes compétitions confondues. Considéré comme le club le plus populaire d’Afrique avec près de 50 millions de supporters, le palmarès d’El-Ahly en Egypte est inégalé. Le club du Caire a remporté 31 fois le championnat d’Egypte, 34 fois la coupe et 5 fois la Champion’s league. El-Ahly a remporte par trois reprises la Coupe de la Confédération (ancien nom vainqueur de Coupe) et trois fois la Super Coupe.
El-Ahly a terminé troisième en coupe du monde des clubs en 2006 au Japon derrière l’Internacional du Brésil et le FC Barcelone d’Espagne.
En 2000, la Caf a décerné à El-Ahly la distinction de «club africain du siècle». Les Ahlaouis semblent bien partis pour faire durer le plaisir. Mis dans un groupe assez costaud, les Pharaons ont toutes les chances de succéder à eux mêmes.

Espérance de Tunis : transition
L’Espérance et l’ASEC seront face à face à Tunis pour le compte de la première journée, tandis qu’El Ahly, en course pour une troisième Ligue des champions consécutive, et qui avait mis fin aux ambitions de ces deux équipes pour la victoire finale en 2001 et 2006, débutera à domicile contre les novices d’El-Hilal. Défaite deux fois en finale en 1999 et 2000, l’Espérance, qui en est sa 8e qualification en 11 ans au tournoi des groupes, lorgne les demi-finales qu’elle a atteint en seulement deux reprises en 4 participations depuis 2002, tandis que l’ASEC entend renouveler sa performance de 1998.
Les Sang et or ont mis le paquet pour renforcer leurs rangs en vue de cette Ligue des champions. Ils espèrent aller le plus loin possible, mais la période transitoire que traverse l’Espérance impose des réserves quant aux ambitions du club.
Après plusieurs tentatives infructueuses, le club soudanais d’El-Hilal et les Libyens d’El-Ittihad participeront pour la première fois à la phase de groupes. Il y a lieu de rappeler que les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour les demi-finales.