Le coup de starter de l’Euro-2012 de football a été donné hier en Pologne et en Ukraine pour plus de 20 jours de compétition au cours desquels l’Espagne tentera de conserver son titre remporté en 2008 face à l’Allemagne qui fait figure de l’autre favori du tournoi. Les 16 meilleures équipes du Vieux Continent s’affronteront dans le dernier tournoi de ce format (4 groupes de 4), avant un passage à 24 engagés en France pour l’Euro-2016.
Les meilleurs joueurs européens fouleront les stades polonais et ukrainiens à l’instar des Cristiano Ronaldo, Xavi Hernandez, Andres Iniesta, Zlatan Ibrahimovic ou encore Miroslav Klose, au grand bonheur des puristes de la balle ronde qui piaffent d’impatience avant le coup de sifflet de l’arbitre espagnol Carlos Velasco Carballo annonçant le début du match d’ouverture entre la Pologne et la Grèce à Varsovie à partir de 17h00 (heure algérienne). L’Espagne, championne d’Europe et du monde en titre, rêve d’entrer dans l’histoire avec un triplé inédit en se succédant au palmarès européen, après avoir remporté l’Euro-2008 en Suisse et en Autriche face à l’Allemagne (1-0) puis le Mondial-2010 en Afrique du Sud aux dépens des Pays-Bas (1-0 a.p.). Le sélectionneur Vicente Del Bosque misera beaucoup sur les stars du Real Madrid et du FC Barcelone, mis à part les deux joueurs des "Blaugrana", l’attaquant David Villa (meilleur buteur de l’Euro-2008 avec 4 réalisations) et le défenseur Carles Puyol, blessés et forfaits.
L’Allemagne compte sur sa classe biberon
Pour atteindre son objectif, la "Roja" doit d’abord s’extirper d’un groupe C truffé d’embûches avec l’Italie, quelque peu perturbée par le scandale des matches truqués secouant le pays, la Croatie et l’Eire de Giovanni Trapattoni. L’autre favori de la compétition est l’Allemagne du "vétéran" Miroslav Klose qui a cependant hérité du groupe B, celui de la "mort", aux côtés du Portugal qu’il affrontera pour son entrée en lice, samedi, des Pays-Bas et du Danemark. La Nationalmannschaft et son ossature du Bayern Munich affiche la plus basse moyenne d’âge parmi toutes les équipes qualifiées, avec un peu plus de 24 ans. "L’Espagne a une grande expérience, l’Allemagne est un peu plus jeune, elle a faim", a nuancé le président de l’Union européenne de football (UEFA), Michel Platini. Si elle dispose d’un potentiel offensif de premier plan avec Bastian Schweinsteiger, Mesut Ozil, Thomas Müller au milieu et Miroslav Klose ou Mario Gomez devant, la Mannschaft sait qu’elle ne pourra pas remporter le titre qui lui échappe depuis 16 ans sans une arrière-garde solide. La défense allemande, régulièrement désignée comme le talon d’Achille de la sélection, devra ainsi rapidement donner des gages de solidité dans un groupe B très relevé. Les deux autres groupes, A et D, sont équilibrés et les équipes partent à chances égales. Le premier regroupe la Pologne, la Grèce, la Russie et la République Tchèque, tandis que le second est constitué de l’Ukraine, de la France, de l’Angleterre et de la Suède.
Le spectre du hooliganisme en Pologne
Une des grandes peurs des organisateurs se concentre sur des hooligans polonais à la sale réputation, qui "jouent" à domicile. Le spectre de supporteurs polonais violents avait déjà été agité lors du Mondial-2006 en Allemagne et lors de l’Euro-2008 en Autriche et en Suisse, mais peu d’incidents ont été enregistrés. Cette fois-ci, les inquiétudes sont différentes car les Polonais évolueront à domicile. Réside en effet en Pologne, un noyau dur de 5.000 hooligans. Si les autorités polonaises mettent en avant le pacifisme de la grande majorité des fans polonais, plus de 10.000 policiers sont mobilisés. La police polonaise est également épaulée par des collègues de 21 pays étrangers qui connaissent et savent gérer les supporters à risques. Pologne et Ukraine doivent maintenant tout faire pour que le spectacle soit assuré.