L’entraîneur du Real Madrid José Mourinho, las des mauvaises relations au sein de son vestiaire et des échecs répétés face au FC Barcelone, aurait confié à son entourage qu’il souhaitait partir à la fin de la saison, révèlent mardi plusieurs titres de la presse espagnole. "Mourinho laisse entendre à son entourage qu’il souhaiterait partir avant le 30 juin", écrit le journal AS en surtitre de sa une barrée de ce titre ironique : "Monsieur l’indispensable fait son intéressant".

El Mundo deportivo, journal pro-Barça, confirmait l’information, en rappelant, toutefois, qu’il ne s’agissait pas de la première menace de départ proférée par l’entraîneur portugais, qui avait déjà usé des mêmes méthodes pour obtenir un attaquant supplémentaire la saison dernière. Selon AS, Mourinho, qui a rencontré après la victoire contre l’Athletic Bilbao dimanche le président du Real Madrid Florentino Perez et son directeur général José Angel Sanchez, aurait dit "à ses proches qu’il s’en allait à la fin de la saison, quelle qu’en soit l’issue". Les motifs à l’origine de la lassitude de Mou seraient selon AS "les sifflets (reçus par l’entraîneur dimanche à Bernabeu en dépit de la victoire en Liga contre l’Athletic Bilbao), la rupture avec son vestiaire (joueurs, ndlr) et le traitement reçu par la presse". Depuis la défaite de mercredi dernier en quart de finale aller de la Coupe du Roi contre le FC Barcelone 2-1 -la troisième de Mourinho cette saison en l’espace de quatre "clasicos"- les nuages s’accumulent au-dessus de la Maison Blanche. Dimanche, le quotidien "Marca" avait révélé le contenu de certaines conversations que Mourinho aurait eues vendredi avec des cadres du vestiaire madrilène, leur reprochant leur attitude peu solidaire après la défaite lors du clasico. A la veille du déplacement au Camp-Nou, mercredi, pour y disputer le quart de finale retour de la Coupe du Roi face au Barça, l’ambiance n’est donc pas à la sérénité au Real Madrid.

Les joueurs n’ont pas
le droit de s’exprimer
Depuis lundi, les joueurs n’ont plus le droit de s’exprimer. Dans la presse tout du moins puisque ce quart de finale de la Coupe du Roi n’est pas bouclé. Il faut encore aller défier le Barça, mercredi soir dans un Camp Nou forcément très hostile. Les questions affluent puisque le Real ne parvient pas à trouver une tactique qui gêne son adversaire. Au match aller le système défensif a fait illusion une période durant mais cette fois, il faut marquer au moins deux fois pour se qualifier. Partir à l’abordage reviendrait à prendre des risques inconsidérés que « Mou » ne souhaite plus prendre depuis la manita (5-0) infligée lors du premier Clasico de l’ère Mourinho. Le technicien portugais a beau demander à Ramos ce qu’il faisait lors du premier but à l’aller (il lui a répondu être au marquage de Piqué), cela ne résout pas tout. Une erreur individuelle peut arriver (pas Ramos sur le coup mais Pepe), cela n’explique pas les différences qui sautent aux yeux entre les deux formations dans les confrontations directes et c’est bien ce qui dérange Mourinho. Son Real a plus que jamais besoin d’un exploit face au Barça. Un casse-tête qu’il n’a pour l’heure pas encore résolu.

Pepe ne sera pas
sanctionné
Pepe ne sera pas sanctionnéLa presse espagnole s’étonne ce lundi soir de la décision de la fédération de ne pas entamer de poursuites envers Pepe suite à son geste sur Lionel Messi mercredi dernier lors du dernier quart de finale aller de la Coupe du Roi remporté par les Barcelonais au stade Santiago Bernabeu (2-1). Le défenseur portugais avait marché sur la main de l’Argentin, appuyant clairement ses crampons au moment de passer à proximité du triple Ballon d’Or, resté au sol suite à un duel. Du coup, Pepe pourrait être aligné mercredi au Camp Nou lors du match retour. A moins que ses petits soucis physiques, qui l’ont privé du match face à Bilbao dimanche (4-1) ne l’empêche de fouler une pelouse catalane où il sera sans doute très observé...