Depuis presque dix ans, Landon Donovan est le joueur emblématique de l’équipe des États-Unis. Rapide, adroit dans la finition, doté d’une parfaite vision du jeu, le natif de Californie du Sud a su mettre à profit toutes ses qualités pour devenir le meilleur buteur de l’histoire de la sélection américaine, avec 40 réalisations en 121 sélections. Le petit numéro 10, qui excelle dans son rôle de premier soutien aux attaquants, a en outre été nommé à six reprises «Joueur américain de l’année».
Après sept journées dans la Major League Soccer, Donovan est en tête au classement des passes décisives et son club, le LA Galaxy, qui est confortablement installé dans le fauteuil de leader. Malgré un emploi du temps chargé- la Coupe du Monde de la FIFA 2010 débute dans moins d’un mois et la MLS bat son plein -le meneur de jeu de 28 ans a pris le temps de répondre en exclusivité aux questions de FIFA.com.
Parmi les sujets abordés, le prêt réussi de l’Américain à Everton, en Premier League anglaise, la Coupe des Confédérations de la FIFA, l’année dernière en Afrique du Sud, l’état des troupes du sélectionneur Bob Bradley avant de visiter à nouveau la "nation arc-en-ciel", où Donovan participera à sa troisième Coupe du Monde de la FIFA. Enfin les chances d’une équipe des États-Unis qui, selon son buteur attitré, peut "battre n’importe qui dans un bon jour".
Récemment, vous avez été prêté à Everton, en Premier League anglaise. L’expérience s’est plutôt bien passée. Pouvez-vous nous en parler ?
Ce fut une expérience irremplaçable. Le jeu en Premier League est extrêmement rapide. Tous les ballons sont disputés à fond. Il est évident que cela m’a fait progresser. Chaque match à Goodison Park est quelque chose de spécial. Là-bas, vous devez gagner le respect des supporters mais une fois que vous avez réussi, ils sont toujours derrière vous. Si l’occasion se présente à nouveau, je retournerai volontiers en Angleterre.
Malgré l’absence de David Beckham, blessé, votre équipe est en tête de la Conférence Ouest et possède le plus grand nombre de points sur l’ensemble des deux Conférences...
La transition s’est faite sans problèmes car nous avons entamé cette nouvelle saison avec les mêmes joueurs que l’année dernière, à peu de choses près. Je pense que nous avons non seulement une bonne équipe, mais également un effectif suffisamment étoffé. C’est très important, car avec notre qualification pour la Ligue des champions de la CONCACAF, nous allons disputer beaucoup de matches cette saison. Je pense que nous avons les moyens d’aller en finale de la MLS Cup cette saison encore.
La Coupe du Monde de la FIFA 2010 débute dans quelques semaines. Où en sont les États-Unis dans leur préparation ?
Tout le monde est très impatient d’y être, même si à cause des blessures (Oguchi Onyewu et Charlie Davies seront probablement absents en Afrique du Sud en raison de problèmes physiques), nous avons quelques incertitudes quant à la composition de l’effectif.
Si Onyewu et Davies ne sont pas remis à temps, Bob Bradley devra faire des changements. Votre sélectionneur dispose-t-il de suffisamment de solutions pour les remplacer ?
Récemment, la solution a été d’utiliser des joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs habituellement. Paradoxalement, je pense que cela pourrait nous apporter un plus pendant la Coupe du Monde. Il est toujours utile d’avoir des joueurs polyvalents.
L’année dernière, vous avez atteint la finale de la Coupe des Confédérations de la FIFA.
Cela vous a-t-il fait revoir vos ambitions à la hausse pour la Coupe du Monde de la FIFA ?
Nos ambitions sont très simples : sortir de notre groupe et après, prendre les matches comme ils viennent. Je pense que c’est un objectif réaliste.
Quels enseignements avez-vous tirés de votre excellent parcours dans la dernière Coupe des Confédérations de la FIFA ?
Nous avons réalisé qu’en pratiquant notre meilleur football, nous pouvions rivaliser avec les plus grandes équipes du monde, et même les battre. Ça ressemble à une formule bateau mais en même temps, je ne crois pas que beaucoup d’équipes puissent dire la même chose.
Vous débuterez la compétition contre l’Angleterre. Est-ce une bonne chose d’affronter un gros client d’entrée ou auriez-vous préféré débuter contre une équipe a priori moins difficile ?
L’ordre des rencontres est ce qu’il est. Notre premier adversaire est l’Angleterre mais peu importe, nous ferons tout pour gagner ce match. On s’occupera du reste après.
Cette équipe des États-Unis est-elle la plus forte de toutes celles que vous avez connues ?
Il est toujours délicat de faire ce genre de comparaisons. Ce que je peux dire en revanche, c’est que cette équipe a la capacité de réussir quelque chose de spécial.
Quels seront les points à travailler en vue du match contre l’Angleterre à Rustenburg ?
Le plus important sera tout simplement d’être dans la meilleure forme possible. Si tout le monde est au top physiquement, nous aurons de vraies chances de nous qualifier pour les huitièmes de finale.
Jusqu’où les États-Unis peuvent-ils aller à Afrique du Sud 2010 ?
Je ne suis pas prophète, mais comme je le disais tout à l’heure, nous pouvons battre n’importe qui, à condition d’être à notre meilleur niveau. Notre défi sera donc de faire cet effort à chacun de nos matches en Afrique du Sud.