A 47 jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, le président de la FIFA, Joseph S. Blatter, s’est adressé à des journalistes du monde entier à l’occasion d’une conférence de presse au siège de la FIFA à Zurich, retransmise en direct à Johannesburg en Afrique du Sud par vidéoconférence. Aux côtés
du Secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, le président Blatter a abordé plusieurs thèmes directement liés à la première édition de la Coupe du Monde
de la FIFA organisée sur le continent africain.
A 47 jours du coup d’envoi
de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, le président de la FIFA, Joseph S. Blatter, s’est adressé
à des journalistes du monde entier à l’occasion d’une conférence
de presse au siège de la FIFA
à Zurich, retransmise en direct
à Johannesburg en Afrique du Sud par vidéoconférence. Aux côtés
du Secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, le président Blatter a abordé plusieurs thèmes directement liés à la première édition de la Coupe du Monde
de la FIFA organisée sur le continent africain.
Afrique du Sud 2010
Lorsque je suis entré en fonction comme président de la FIFA en 1998, amener la Coupe du Monde en Afrique était mon grand objectif. Sans le principe de rotation, cela n’aurait jamais été possible. Il aura fallu du temps, mais en fin de compte, ce n’est que rendre justice à l’Afrique, à tout ce que l’Afrique a fait pour le football par le passé. Cette Coupe du Monde sera un succès. Mais personne ne peut garantir que tout sera parfait. A travers ce tournoi, nous voulons aussi laisser un héritage à l’Afrique. Nous portons une attention particulière à la lutte contre la pauvreté et contre l’analphabétisme, ainsi qu’aux questions de santé. Nous espérons combattre ces problèmes grâce à l’initiative "Football for Hope", aux "20 centres pour 2010" que nous bâtissons en Afrique et à la campagne "1GOAL : l’éducation pour tous".
Risques de matches truqués
Nous avons créé la société Early Warning System (EWS), ce qui a changé beaucoup de choses dans ce domaine. EWS travaille main dans la main avec les organismes de paris. Avec la coopération de l’UEFA et de la Fédération allemande de football et grâce au soutien d’Interpol, le système d’alerte préventive s’est développé.
Nous devrions donc être prévenus très tôt dans le cas où il se passerait quelque chose lors de la Coupe du Monde. Il n’y a qu’avec l’intervention des Etats et le soutien des autorités que nous parviendrons à lutter contre les transactions illégales.
Impact sociopolitique de la Coupe du Monde de la FIFA
Le seul sport qui rassemble toutes les cultures, c’est le football. Aucun autre sport n’a un tel pouvoir unificateur. Nous espérons tous que le souhait de Nelson Mandela d’assister au match d’ouverture de la Coupe du Monde pourra se concrétiser. Cette compétition promouvra l’intégration et la compréhension entre les hommes en Afrique du Sud.
Importance de la Coupe du Monde de la FIFA
La Coupe du Monde n’est pas faite pour être organisée là où il est le plus facile de l’organiser. La Coupe du Monde appartient au monde entier et elle appartient aux footballeurs. Chacun a donc le droit de proposer sa candidature pour accueillir une Coupe du Monde, à partir du moment où celle-ci remplit certaines conditions indispensables.
Sécurité
Nous n’avons pas le moindre doute quant à la capacité de l’Afrique du Sud à gérer la sécurité durant le tournoi. Onze millions de touristes viennent chaque année en Afrique du Sud. Le pays est très expérimenté en la matière et le montrera pendant la Coupe du Monde.
Les chances de réussite de l’équipe d’Afrique du Sud
S’ils jouent comme jeudi dernier lors du match amical contre la RDP Corée (0:0), ils n’inscriront pas beaucoup de buts en Coupe du Monde. Or l’objectif, dans le football, c’est de marquer des buts. Si les Sud-Africains veulent aller loin, ils devront bien sûr marquer.
Initiative pour l’Afrique
Seule, la FIFA ne pourra pas laisser un héritage durable en Afrique. Nous avons besoin du soutien et de l’engagement des gouvernements. Il y a deux ans, j’ai rencontré à ce sujet le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown à Londres. Ils nous aident à promouvoir la scolarisation et l’éducation en Afrique. Les gouvernements se sont engagés à investir un million de dollars dans la formation et la construction de nouvelles écoles. Entre-temps, d’autres pays se sont associés à cette initiative, comme l’Espagne, les Pays-Bas, le Brésil, la Belgique ou l’Allemagne. En outre, la campagne "1GOAL : l’éducation pour tous", dirigée par la Reine Rania de Jordanie, a été lancée. Nous nous engageons en faveur de ces projets, mais il faut que les gouvernements nous en donnent les moyens.
Les nombreux joueurs africains évoluant en Europe
A travers notre projet "Gagner en Afrique avec l’Afrique", nous voulons aider les petites nations à mettre en place des ligues professionnelles ou semi-professionnelles, où les joueurs pourront vivre du football. Par ailleurs, la Confédération africaine de football a créé le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), tournoi réservé aux joueurs évoluant dans les championnats africains. Ces deux initiatives devaient contribuer à empêcher que les footballeurs africains quittent leur continent. Mais c’est aussi à l’Afrique de s’organiser. Pour éviter le transfert des joueurs de moins de 18 ans, il est urgent que ces joueurs soient enregistrés. Sinon ils ne peuvent pas être protégés.
Les chances de réussite des participants africains à la Coupe du Monde de la FIFA 2010
Les footballeurs africains ont au moins autant de talent que les joueurs européens ou sud-américains. Les seules choses qui leur font parfois défaut, ce sont la tactique et la régularité. Ce sera difficile pour eux lors de la Coupe du Monde, car il n’y aura que six équipes africaines, alors qu’il y aura 18 équipes d’Europe et d’Amérique du Sud, qui partent donc avec un avantage. Je pense que la planète football aimerait bien voir une sélection africaine atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde. Souvenez-vous du Cameroun en 1990 ou du Sénégal en 2002. La Coupe du Monde U-17 de la FIFA a été remportée cinq fois par des équipes africaines et récemment, le Ghana a gagné pour la première fois la Coupe du Monde U-20 de la FIFA. Le football africain progresse, mais il ne peut pas progresser si on lui enlève constamment ses meilleurs éléments. Les équipes africaines ont maintenant l’occasion de montrer ce qu’elles savent faire sur le terrain.
In.fifa.com