Le président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) Max Mosley a estimé hier que trois à six des dix équipes présentes cette saison en Formule 1 seront inscrites à la date limite pour le prochain Championnat du monde, en raison des désaccords sur le règlement 2010. "Je pense que nous aurons entre trois et six équipes à la date limite (le 29 mai, NDLR). Cela dépend", a déclaré Max Mosley au site autosport.com.
"Après cela, elles seront en retard. S’il y a une place vacante, elles pourront la prendre. S’il n’y en a pas, cela ne sera pas possible", a poursuivi le président de la FIA. Les écuries de F1 et la FIA se livrent depuis quelques semaines à un bras de fer au sujet du règlement décidé fin avril par la Fédération pour 2010. En cause, le plafonnement des budgets à 45 millions d’euros environ (salaires des pilotes et autres dépenses marketing exclues) pour les écuries le souhaitant qui, en contrepartie, disposeront d’avantages techniques indéniables, comme les ailerons ajustables et les moteurs aux régimes non limités. L’idée pour la FIA est d’attirer dans une F1 moins dispendieuse de nouvelles formations, qui seraient immédiatement compétitives. Mais les grosses structures, qui craignent d’être distancées sur le plan technique, se disent incapables de réduire leur train de vie dans ces proportions. Ferrari, Renault, Toyota et Red Bull ont d’ores et déjà annoncé qu’elles quitteraient la Formule 1 si ce règlement était maintenu. La Scuderia a même assigné la FIA en référé, la procédure d’urgence, devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris. "Le bon sens prévaudra. Qu’y a-t-il de faux à ce que tout le monde soit limité par la même quantité d’argent, et que les performances dépendent de l’intelligence des ingénieurs ?", s’est interrogé Max Mosley. "On pourrait dire que le fait que certaines équipes aient dix fois plus d’argent que d’autres revient pour elles à avoir un plus gros moteur. Ce n’est pas juste", a-t-il poursuivi.Le président de la FIA a par ailleurs indiqué qu’il sanctionnerait les écuries si elles montaient leur propre Championnat concurrent, comme elles menacent de le faire.