Un comité pour la sauvegarde du WA Tlemcen, bon dernier avec seulement 17 points au championnat national de D1, et qui a déjà ’’un pied au purgatoire’’, a été mis en place à l’issue d’une rencontre regroupant des "sages" (membres fondateurs, anciens dirigeants, joueurs et supporters). Les membres de ce comité avaient préconisé "une première action" portant sur le boycott, par les supporters, de la première mi-temps de la rencontre WAT-AS Khroub, remportée vendredi par les Tlémceniens ( 2 à 1). "Nous voulons, par cette action, attirer l’attention des autorités locales sur cette situation qui risque de provoquer l’implosion du club", a précisé Fethi Bettioui, ancien joueur. Pour éviter cette implosion, le comité propose "le retour à la légalité par la tenue de l’assemblée générale après la démission de l’ex-président Abdelkrim Yahla", et la restructuration du club. Après avoir établi le constat "négatif" des lieux après 20 journées du championnat national de D1, "le widad se retrouve à la dernière place du classement avec 17 points’’ , a souligné Hadj Loukili, premier secrétaire général de l’histoire du WAT. Pour lui, "seule l’assemblée générale remettra le Widad sur rails". Pour les membres du comité de sauvegarde, le problème du WAT est "lié, exclusivement, à la gestion du club" qui possède "d’énormes potentialités techniques, joueurs et entraîneurs compris". En outre, "d’importantes subventions ont été allouées par la wilaya, depuis le début de cette saison, au directoire actuel", ont-ils rappelé. Si durant les deux dernières saisons le club a été sauvé "in extremis" du purgatoire, après avoir, tant bien que mal, engrangé le maximum de points à l’aller, cette fois-ci, "c’est bien mal parti pour le WAT qui risque gros", ont-ils signalé. Cette situation "inquiète sérieusement" les supporters du club, selon lesquels "il faut réagir, la rétrogradation n’étant pas une fatalité en soi". L’état des lieux du Wydad, qualifié de "catastrophique" par les milieux sportifs tlemceniens, préoccupe également les membres du comité qui estiment que le club possède "les moyens de s’en sortir", notamment après les renforts opérés durant le dernier mercato. L’arrivée des Deghiche et Hebri, provenant de la JSM Bejaia , Hadjou du CA Bordj Bou Arreridj et Boudjakdji du Mouloudia d’Oran, a redonné, selon eux, "une âme" au widad drivé, depuis peu, par Bouali Fouad, un enfant du club. Cela, en dépit, du nul concédé, "at home", face à Chlef et des deux dernières défaites contre Sétif et le CRB sur la plus petite des marges. L’équipe "tourne mieux" et les joueurs sont "plus combatifs", relèvent-ils, avant de mettre l’accent sur la nécessité du "retour à la légalité par la tenue de l’assemblée générale du club’’, seul issue pour sauver le Widad de la disparition, estime le comité de sauvegarde. "Comment en est-on arrivé là ", s’interroge un supporter, qui rappelle que le Widad a toujours disposé de moyens, entre autres, financiers. Pour cette seule saison 2007/2008, la wilaya de Tlemcen a déjà octroyé "des aides de l’ordre de prés de 50 millions de dinars", rappelle-t-on. Le Widad a besoin de "stabilité" sur tous les plans, notamment à "sa barre technique" qui a connu déjà quatre entraîneurs depuis le début de saison, signalent, pour leur part, des anciens joueurs du club. On relève ainsi le passage "éclair" de Amrani Abdelkader, ancien joueur, puis secrétaire et coach du WAT. Pourtant, ce dernier avait ramené au club ses premiers titres de noblesse, en tant qu’entraîneur, à savoir, respectivement, la coupe d’Algérie junior (1992/1993) et celle des seniors (1/0 contre le MC Oran, en 1997/1998). Sa volonté n’aura pas suffit, puisqu’il quitta cette saison le WaTlemcen trois semaines après l’avoir pris en main. Le WAT doit, aussi, se tracer des objectifs clairs pour bâtir une équipe solide et compétitive, relèvent des membres du comité. La nostalgie des dirigeants est, cependant, encore plus forte:’’ il fut un moment où le WAT comptait une dizaine de joueurs, issus du club, en équipe nationale", rappellent les membres fondateurs de ce comité de sauvegarde, citant les Dahleb, Hebri, Djelti, Kherris et autres Brahimi, Mezair. "Des joueurs que les dirigeants n’ont pas su garder", regrettent-ils.