A huit mois des jeux Olympiques de Pékin, voici les plus et les moins de la préparation:

Les plus :
Les installations: hormis le stade olympique, surnommé "Le Nid d’oiseau", l’ensemble des 37 installations qui accueilleront les compétitions doivent être achevées à la fin 2007, selon le Comité d’organisation.

L’organisation des compétitions: Hein Verbruggen, président de la commission de coordination du Comité international olympique (CIO) a décerné en octobre un satisfecit après l’organisation de 19 compétitions tests, parlant de "triomphe".

Le marketing: aucun des jeux Olympiques précédents n’a attiré autant de sponsors. L’attrait du marché chinois et la mobilisation des grandes entreprises publiques du géant asiatique sont les principaux ingrédients de cette réussite.

Les infrastructures de la ville: comme pour Barcelone, l’organisation des JO a permis aux autorités de Pékin d’accélérer la mutation urbaine, avec la construction d’infrastructures nouvelles, dans le domaine des transports (métro, aéroport), mais aussi de la culture (Grand Théâtre). A un prix cependant élevé pour les milliers d’habitants qui ont été expulsés. Selon le Centre pour le Droit au Logement et contre les Expulsions forcées (COHRE) de Genève, au total 1,5 million de personnes auront été déplacées.

Les moins :

La pollution de l’air: même si les autorités ont annoncé énormément d’efforts, la pollution reste un des soucis majeurs du Comité international olympique (CIO), en particulier pour les épreuves d’endurance. Son président Jacques Rogge a déclaré envisager de devoir "déplacer certaines épreuves afin de protéger scrupuleusement la santé des athlètes".

Un premier couac a eu lieu fin octobre, avec la panne du système informatique pour la deuxième phase de la vente de tickets sur internet. Le chef du département des ventes a été congédié, les organisateurs contraints de s’excuser et la vente a repris le 10 décembre.

Le parcours de la torche olympique, sans Taïwan: la Chine et Taïwan n’ont pas réussi à se mettre d’accord malgré un mois de discussions avant la date limite du 21 septembre fixée par le CIO. Les organisateurs chinois avaient réclamé que seuls les symboles reconnus par le CIO soient utilisés, excluant de fait les symboles taïwanais.

Le respect des droits de l’homme et de la liberté de la presse: Amnesty reproche à la Chine de ne pas tenir les engagements pris lorsqu’elle était candidate à l’organisation des jeux. Human Rights Watch, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans Frontières (RSF) accusent Pékin de continuer d’entraver le travail des médias étrangers, à l’encontre même des règles provisoires édictées par le gouvernement chinois lui-même.
Selon ces organisations, ces règles valides jusqu’en octobre 2008 donnent davantage de liberté aux médias étrangers mais sont souvent ignorées, "volontairement ou non", au niveau local, surtout si les journalistes souhaitent couvrir des sujets jugés sensibles par les autorités.