Comme on l’attendait, il n’y pas eu de miracle pour les athlètes algériens lors de cette 17e édition des Jeux méditerranéens de Mersin en Turquie.

Après six journées de compétition, l‘Algérie qui participe à cette joute internationale très importante avec 171 athlètes de 17 disciplines, n‘a décroché que quatre médailles de bronze dont trois en judo et une en lutte. Sans compter, bien évidemment les trois boxeurs qui se sont qualifiés lundi pour la finale.
Un bilan qui ne rassure pas au vue des moyens mis en place par les pouvoirs publics. « Le miracle n‘existe pas en sport. Seul le travail paie », a indiqué le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf.

Mustapha Beraf a soulevé la nécessité d‘observer une halte et d‘établir une évaluation objective de la situation du sport algérien afin de redorer son blason. « Les Jeux méditerranéens représentent pour nous une opportunité pour situer notre niveau et établir un diagnostic. Ici à Mersin, l‘ambiance parmi les athlètes est excellente, mais en revanche, il y a eu quelques défaillances techniques qui se sont répercutées sur les performances des athlètes », a indiqué Berraf lors d‘une conférence de presse organisée à Mersin.

Le président du Comité olympique algérien qui n‘est pas du tout satisfait de la moisson des athlètes algériens lors de ce rendez-vous de Turquie, confirme que les gens doivent mettre le holà au charlatanisme et au hasard qui ne cessent de freiner le développement du sport en Algérie.
« Certaines disciplines ont enregistré une régression alarmante. Il faut reconstruire une élite dans certaines disciplines sportives et nous perfectionner dans d‘autres », a-t-il dit.

Même si un certain optimisme a été affiché, Mustapha Berraf, ce dernier dira que beaucoup de choses doivent être revues pour espérer s‘en sortir de la situation
dans laquelle se trouve le sport algérien.

« Nous sommes en train de faire l‘évaluation de la situation de concert avec le ministère de la Jeunesse et des sports afin que le sport algérien puisse retrouver ses marques », a-t-il indiqué, tout en rassurant qu‘avec une « meilleure prise en charge et plus de travail, les jeunes athlètes algériens peuvent ramener beaucoup de satisfaction », a-t-il dit.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, confirme quant à lui que l‘Algérie vise une dizaine de médailles lors de ce rendez-vous. Le premier responsable du sport algérien qui a accompagné le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Souk Ahras pour une visite de travail et d‘inspection, n‘a pas raté cette occasion pour évoquer encore une fois la nécessité de renouveler l‘élite et la préparer pour les différentes échéances prochaines

« l‘Algérie ne compte pas des athlètes de haut niveau », a-t-il reconnu. « L‘objectif de son département, dira-t-il, c‘est de renouveler l‘élite et la préparer pour l‘avenir », a-t-il ajouté.
Le deuxième contingent de la délégation sportive algérienne, composé d‘une soixantaine d‘athlètes de karaté, athlétisme, boule, est arrivé mardi à Mersin. Une centaine d‘athlètes algériens qui sont déjà éliminés ont quitté ce pays le même jour. L‘espoir des Algériens est accroché désormais aux athlètes de l‘athlétisme et de karaté qui pourront offrir à l‘Algérie au moins une médaille d‘or.