Le Honduras s’est qualifié pour la deuxième fois de son histoire pour la Coupe du Monde de la FIFA, au terme d’une campagne qualificative à rebondissements. Après en avoir fini avec son tout dernier match, le Honduras n’était toujours pas fixé sur son sort.
Il a fallu attendre un ultime but des Etats-Unis dans les arrêts de jeu face au Costa Rica pour voir déferler dans les rues honduriennes des milliers de supporters catrachos euphoriques. Avec du talent à chaque poste, la sélection de Reinaldo Rueda ne viendra pas en Afrique du Sud pour faire de la figuration.
En route vers l’Afrique du Sud
Les Honduriens ont dû retrousser leurs manches dès leur tout premier tour qualificatif, dans lequel ils n’ont laissé aucune chance aux malheureux Portoricains (6:2 en cumulé). Versé dans le groupe le plus compliqué du deuxième tour, le Honduras s’est frayé un chemin jusqu’au tournoi hexagonal final en terminant premier devant le Mexique, au détriment de la Jamaïque et du Canada.
Le dernier tour éliminatoire n’aurait pas pu commencer de pire manière pour les hommes de Reinaldo Rueda. Le revers initial face aux Costaricains (2:0) a jeté les bases d’un duel à distance qui n’allait connaître son épilogue qu’au bout du suspense. Un nul face à Trinité-et-Tobago (1:1), puis un succès à domicile face au Mexique (3:1), ont remis les Catrachos sur le droit chemin, en dépit d’une défaite 1:2 en terre nord-américaine. Après une nouvelle moisson de victoires contre le Salvador (1:0), le Costa Rica (4:0), et Trinité-et-Tobago (4:1), assombrie par une déconvenue en terre aztèque (1:0), la situation était claire : le Honduras n’avait plus qu’à maîtriser chez lui les Stars & Stripes pour valider son billet mondialiste. Mais les locaux chutaient à San Pedro Sula (2:3) et se retrouvaient dans l’obligation de s’imposer au Salvador en dernière journée tout en misant sur l’insuccès du Costa Rica chez lui devant l’escouade américaine. Après avoir rempli leur part du contrat (victoire 1:0 à San Salvador), les Catrachos ont dû attendre l’égalisation sur le fil des Américains pour voir s’exaucer leurs rêves de qualification.
Le sélectionneur
Les phases qualificatives pour la grand-messe du football étaient presque devenues un cauchemar pour la sélection hondurienne. Souvent favoris, les Catrachos perdaient leurs moyens dans les moments cruciaux.
Tout a changé avec l’arrivée d’un Colombien nommé Reinaldo Rueda, début 2007. Sa rigueur a tout de suite plu aux dirigeants de la fédération hondurienne, qui lui ont accordé le temps dont n’avaient pas bénéficié ses devanciers. Le stratège a su honorer la confiance de ses employeurs en qualifiant la Bicolor pour Afrique du Sud 2010 dans un style aussi spectaculaire offensivement que solide défensivement.
Les joueurs vedettes
Malgré la présence dans l’effectif de nombreuses vedettes expatriées dans les grosses écuries européennes, c’est Carlos Pavón qui s’est distingué au cours des éliminatoires. Toujours aussi précieux, l’attaquant de 36 ans a été l’auteur du but décisif à San Salvador, synonyme de billet mondialiste. Entouré de joueurs brillants tels que David Suazo, Wilson Palacios, Julio León ou Amado Guevara, Pavón tentera de clore en beauté sa carrière internationale en Afrique du Sud.
Passé en Coupe du Monde de la FIFA
- Le Honduras retrouve la Coupe du Monde de la FIFA après 28 ans d’absence. A ce jour, les Catrachos n’avaient participé qu’à une seule édition de l’épreuve reine : Espagne 82.
- Lors de cette compétition, les protégés de José de la Paz avaient étonné le monde entier en tenant en échec le pays organisateur (1:1) et l’Irlande du Nord (1:1), avant d’être éliminés in extremis par la Yougoslavie sur la plus petite des marges (1:0).
- Les buteurs honduriens furent Héctor Zelaya devant l’Espagne et Antonio Laing devant l’Irlande du Nord
Palmarès
- Le Honduras a aligné une série de 8 matches sans défaite à domicile au cours des éliminatoires pour Afrique du Sud 2010, avant de rendre les armes dans son fief de San Pedro Sula face aux Etats-Unis (2:3).
- Le Honduras a eu la meilleure défense du tournoi hexagonal final de la CONCACAF, avec seulement 11 buts encaissés.
- Le meilleur finisseur catracho en qualifications a été l’illustre vétéran Carlos Pavón, auteur de 7 buts en 9 rencontres.
Entendu...
"Personne n’y croyait plus, notre match était terminé et nous étions très déçus. Mais le public a commencé à hurler et nous avons compris que les Etats-Unis avaient réussi à égaliser contre le Costa Rica. Nous sommes très heureux d’aller en Afrique du Sud et nous n’allons pas décevoir ceux qui ont cru en nous." - Carlos Pavón, attaquant.
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