Avant de retrouver St-Etienne, Zoumana Camara avoue que la première partie de saison du PSG, totalement manquée, pèse sur son moral et celui de ses coéquipiers. Impliqué sur le premier but parisien encaissé contre Toulouse (1-2), le défenseur évoque notamment, la fébrilité ambiante à Paris.
 
Zoumana Camara, avez-vous digéré la défaite face à Toulouse au terme d’un scénario incroyable ?
Bien sûr, on est tous déçus après le match. Mais si on commence à se regarder les pompes et à ressasser, on ne va pas s’en sortir. Quoi qu’il arrive, on n’a pas le choix. On est obligés d’avancer et réagir au plus vite.
 
Avez-vous reparlé avec Mickaël Landreau de ce premier but gag qui a eu de grosses conséquences ?
On en a un peu discuté, en effet. Lui voulait que je lui laisse le ballon, moi je pensais qu’il était dans le but. Mais on ne s’est pas étalé dessus. Le plus important reste la situation du club. Vu notre classement, on était dans l’obligation de gagner au Parc. Prendre un but comme ça, ça fait mal. Je n’ai pas le souvenir qu’une pareille situation gag me soit déjà arrivée. Mais qu’est-ce que vous voulez? En ce moment, la moindre petite erreur de notre part se transforme en sanction immédiate.
 
La crise actuelle vous touche-t-elle dans votre vie au quotidien ?
Bien sûr. Notre vie est liée à notre métier. Et quand ça ne marche pas comme vous le souhaiteriez, ce n’est pas toujours facile à vivre. On a envie de rester chez soi, de ne pas sortir ou être vus. Mais cela fait partie du métier. Il faut savoir l’accepter et ne pas abdiquer.
Quelles sont les réactions des supporters quand ils vous croisent dans la rue ?
Ce sont plutôt des encouragements. Et de l’incompréhension. Ils se demandent pourquoi il existe une telle différence entre notre parcours à l’extérieur, où on est presque leaders, et à domicile, où on n’arrive pas à gagner un match. Mais si j’avais la réponse...
 
Comment abordez-vous ce match à Geoffroy-Guichard, face à votre ancien club ?
On a fait une bonne semaine de travail dans des conditions difficiles par rapport aux conditions climatiques puisque les terrains étaient gelées. On a envie de bien finir cette première partie et, n’ayant pas de réussite à la maison, on est dans l’obligation de ramener quelque chose de nos déplacements. On sait bien que ce ne sera pas facile car Saint-Etienne est invaincu sur sa pelouse. Mais on a bien bossé et on y croit.
 
Et sur un plan personnel ?
Dire que c’est un match comme un autre serait faux. Bien sûr, les trois points en jeu sont capitaux pour le club. Mais ayant vécu trois ans à Saint-Etienne et gardant d’excellents souvenirs, cette rencontre aura forcément une saveur un peu particulière.
 
Avez-vous gardé des contacts avec quelques joueurs ?
Oui. Je suis très ami avec Jérémie Janot notamment, je l’ai souvent au téléphone. On parle souvent tous les deux de la situation à Paris. Lui non plus ne comprend le décalage entre nos résultats au Parc et à l’extérieur.
 
A quel genre de match vous attendez-vous ?
Les Verts étant passés au travers à Lille la semaine dernière, ils auront envie de se racheter et confirmer leur invincibilité à domicile. Ça va être compliqué, on le sait. Mais je pense qu’on sera prêt.
 
Vivement les fêtes ?
Oui, c’est vrai que cette trêve va nous faire du bien.