Le titre de Champion du monde pilotes se jouera pour la troisième année consécutive au Grand Prix du Brésil, dimanche à Sao Paulo, entre Lewis Hamilton, Kimi Räikkönen et Fernando Alonso dont la monoplace sera sous surveillance toute particulière de la FIA.
En 2005 Alonso avait été sacré sur le magnifique tracé d’Interlagos-ressurfacé cette année-face à Kimi Räikkönen puis en 2006 face à Michael Schumacher. Avant la dernière course, Hamilton (McLaren-Mercedes) compte quatre points d’avance sur son dauphin et coéquipier Alonso et sept sur le Finlandais de Ferrari.
Compte-tenu de la rivalité devenue profonde inimitié entre les deux pilotes McLaren-Mercedes, ainsi que de la différence de relations que chacun entretient avec l’écurie -Alonso veut divorcer, Hamilton s’y sent comme dans un cocon familial- la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a assure qu’un inspecteur serait placé spécialement dans le garage de l’équipe dès samedi pour surveiller que la voiture d’Alonso recevait bien un traitement équitable. «Je suis certain qu’au Brésil nous serons traités tout à fait à égalité par l’équipe et que nos deux voitures seront en mesure de se battre pour la victoire en course et au Championnat», déclare l’Espagnol dans des propos relayés par McLaren-Mercedes.
«Catégoriquement»
"Nous pouvons affirmer catégoriquement que les deux pilotes disposeront exactement des mêmes chances de remporter la course et le Championnat", assure le directeur général de l’écurie, Martin Whitmarsh.
Hamilton, révélation d’un championnat dont il n’a pas perdu la tête depuis le GP du Canada, sa première victoire en juin, a manqué une première occasion de décrocher le Graal en commettant sa seule erreur en course de la saison lors du Grand Prix de Chine. En deuxième position et assuré du titre si les choses restaient en l’état jusqu’au drapeau à damier, le très jeune Britannique 22 ans a perdu le contrôle de sa monoplace alors qu’il était déjà dans la voie des stands pour changer ses pneus intermédiaires usés jusqu’à la toile.
Péché d’orgueil également de son équipe qui a voulu jouer absolument la victoire en retardant au maximum -et donc trop- ce changement de pneus.
"La Chine fut pour moi une nouvelle bonne leçon, un incident à partir duquel je vais grandir en tant que pilote, assure Hamilton. J’ai assez rapidement oublié la déception et depuis que j’ai quitté Shanghai, mon seul objectif est le Brésil."