L’ouvreur des All Blacks Daniel Carter, vedette dans son pays comme dans le reste du monde pour son talent et sa belle gueule, s’efforce de garder les pieds sur terre, et sur le terrain, face aux innombrables sollicitations médiatiques et publicitaires.
"Ça a ses avantages et ses inconvénients mais je n’y renoncerai pour rien au monde, aime-t-il à souligner. J’ai un bon groupe de gens, famille et amis qui me font garder les pieds sur terre".
Depuis 2005, année où il a été élu coup sur coup joueur IRB de l’année et homme le plus sexy de Nouvelle-Zélande, le phénomène Carter n’a cessé d’enfler.
Le 3e meilleur réalisateur de l’histoire des All Blacks ( 653 pts en 42 sélections) derrière Grant Fox et Andrew Mehrtens, se retrouve affiché en 4x3 m en caleçon pour une marque de sous-vêtements dans les rues d’Auckland, pose aux côtés de Zinédine Zidane pour un équipementier sportif et est promu tête de gondole de la "marque" All Blacks.
Les publicitaires l’ont vite compris: l’homme a tout pour faire vendre, aussi bien son sport que des caleçons. Les amateurs de rugby, souvent masculins, apprécient sa vision du jeu et son coup de pied inspiré, tandis que les femmes admirent sa plastique d’Apollon (1,79 m , 91 kg ) et son sourire enjôleur.
Titre en tête
"Au début, j’étais un peu embarrassé par tout ça, reconnaît ce fils d’un modeste charpentier de l’île du Sud. Mais c’est quelque chose à laquelle je suis habitué".
Carter, 25 ans, habituellement discret dans sa vie privée, a appris à gérer sa notoriété comme il dirige ses matches sur le terrain: en faisant abstraction de la pression extérieure.
"C’est un bonheur pour moi, j’apprécie chaque moment sous le maillot noir, jouer avec mes partenaires et représenter les All Blacks", rappelle-t-il, conscient qu’il a réalisé le rêve de tout gamin néo-zélandais en revêtant la tunique à la fougère argentée.
"Et dans de tels cadres, comment voulez-vous ne pas profiter et vous détendre ? ", interroge-t-il en montrant les massifs de lavande et de lauriers roses poussant à l’ombre des pins du luxueux hôtel provençal des Néo-Zélandais.
Le jeune homme n’en garde pas moins un oeil sur l’objectif: le titre mondial que la planète promet aux All Blacks. Surtout après l’échec de 2003, où, simple remplaçant, il reconnaît avoir été "dépassé par l’événement".
Mais depuis, l’homme, à l’épreuve des matches et des médias, a gagné en maturité et en assurance. "Cette fois, c’est complètement différent et la plupart de gars de l’équipe se préparent pour ça depuis plusieurs années. Ca fait une grosse différence".