Le gouvernement gabonais a assuré que les infrastructures (stades et sites d’hébergement) de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations Orange que le Gabon coorganise avec la Guinée équatoriale, "seront prêtes en juin 2011 et les stades livrés entre octobre et novembre de la même année", rapporte jeudi dernierle site du journal Jeune Afrique.

En mars dernier, les retards accumulés par les chantiers de construction des stades destinés à abriter la CAN 2012 avaient fait paniquer une mission d’expert de la Confédération africaine de football (CAF), ajoute la même source. Les inspecteurs de la CAF avaient trouvé que le cas du chantier du stade de Franceville, l’autre ville gabonaise, avec Libreville, où se joueront quelques matchs, était particulièrement préoccupant.
Les travaux avaient connu plusieurs mois d’arrêt, à quinze mois du coup d’envoi de la 28e édition. Le chantier de la reconstruction du stade Omar-Bongo de Libreville n’était pas non plus très avancé et, la grève des ouvriers, en raison de retards de paiement des salaires, avait accentué les inquiétudes du comité d’organisation (Cocan) qui avait à son tour invité les autorités gabonaises à rectifier d’urgence le tir. Cette situation a poussé les autorités gabonaises a prendre au sérieux les chantiers de la CAN 2012 et en faire un dossier prioritaire et une question de fierté nationale. La quatrième mission d’inspection de la CAF, les 4 et 5 septembre dernier, a permis aux contrôleurs de constater l’état d’avancement des travaux sur le stade Omar-Bongo de la capitale, dont les travaux ont connu un coup d’accélérateur et les chantiers hôteliers de Libreville. Selon le Cocan, cette visite a été plutôt positive, pour la mission de la Caf qui aurait constaté que de gros efforts ont été fournis pour rattraper les retards. Quant au " village sportif" de Bongoville, destiné à l’accueil de l’une des équipes engagées dans la poule basée à Franceville, il a pris forme, selon le Cocan.
L’état gabonais a demandé aux banques locales de lui accorder un financement de 175 milliards de F CFA (267 millions d’euros) pour lui permettre de payer les entreprises chargées des infrastructures de la CAN 2012 et ayant bénéficié des marchés dans le cadre du cinquantenaire du pays, dont les chantiers ont aussi pris un retard considérable. Une prochaine visite du Cocan est prévue au début du mois de décembre pour inspecter l’ensemble des infrastructures concernées par la compétition, y compris les routes, les hôtels, les hôpitaux et les aéroports.