La plupart des observateurs espèrent que l’Afrique du Sud réalisera un beau parcours en Coupe du Monde de la FIFA 2010. Pourtant, les Bafana Bafana vont devoir lutter pour arracher leur place en huitièmes de finale et sortir d’un Groupe A composé de vieux habitués de la compétition. Le pays hôte débutera son parcours contre le Mexique, avant de défier l’Uruguay, double vainqueur de l’épreuve. Enfin, les Sud-africains se mesureront à la France, vice-championne du monde en titre.
Autant dire que Carlos Alberto Parreira et ses hommes auront fort à faire pour remplir leur objectif initial et se qualifier pour le second tour. A première vue, les Bleus font figure de favoris logiques dans ce groupe, mais personne n’a oublié dans quelles circonstances les joueurs de Raymond Domenech ont obtenu leur billet pour l’Afrique du Sud. L’Uruguay a lui aussi été contraint d’en passer par les matches de barrage pour assurer sa qualification et sa victoire au meilleur des deux manches contre le Costa Rica fut loin d’être éclatante. De son côté, le Mexique a dû se contenter de la deuxième place des qualifications de la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbes derrière les Etats-Unis. L’Afrique du Sud est certes la moins bien classée des équipes africaines en lice mais le retour de Parreira à la tête de la sélection a fait renaître l’optimisme chez les supporters. Jusqu’à présent, jamais le pays hôte d’une Coupe du Monde de la FIFA n’a été éliminé dès le premier tour et les Bafana Bafana entendent bien maintenir cette longue tradition.
-Les favoris
France : Au terme d’un parcours chaoteux en qualifications, la France a finalement abandonné la première place de sa poule à la Serbie. Les Bleus ont souvent peiné loin de leurs bases, comme en atteste la défaite concédée d’entrée en Autriche.
Par la suite, les hommes de Domenech ont été tenus en échec en Serbie et en Roumanie. Contrainte d’en passer par les matches de barrage pour assurer sa qualification, la France a une nouvelle fois déçu face à la République d’Irlande. Donnés largement favoris, les vice-champions du monde en titre ont dû attendre la prolongation et un but de William Gallas pour prendre définitivement l’avantage sur leurs adversaires. Malgré ces résultats peu concluants, personne en Afrique du Sud ne commettra l’erreur de sous-estimer une sélection qui compte dans ses rangs des joueurs d’expérience, de jeunes talents et bon nombre de stars internationales.
Mexique : Le Mexique reste sur cinq qualifications consécutives pour la phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA mais aussi sur quatre sorties sans gloire dès les huitièmes de finale. El Tri aura cette fois le redoutable honneur de disputer le match d’ouverture face au pays hôte. Emmené par ses deux stars Giovani dos Santos et Carlos Vela, ainsi qu’une nouvelle génération très prometteuse, le Mexique semble disposer de sérieux arguments pour atteindre enfin les quarts de finale, pour la première fois depuis 1986. Tête de série il y a quatre ans en Allemagne, la sélection aztèque avait été éliminée dès le second tour par l’Argentine.
Cependant, les Mexicains ne s’étaient inclinés qu’à l’issue de la prolongation, sur une frappe magistrale de Maxi Rodriguez, laquelle a été ensuite élue "but du tournoi".
-Les outsiders
Afrique du Sud : La sélection a connu son lot de péripéties ces dernières années, mais les bonnes prestations réalisées lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009 ont redonné le moral aux supporters sud-africains. Tout au long de la compétition, l’Afrique du Sud s’est attachée à démontrer qu’elle avait les moyens de rivaliser avec les meilleurs. Battus par le Brésil en demi-finale, les Bafana Bafana ne se sont inclinés qu’en prolongation face à l’Espagne, dans le match pour la troisième place. Les pessimistes relèveront que l’Afrique du Sud n’a pas passé le premier tour lors de ses deux dernières apparitions en Coupe du Monde de la FIFA, mais les optimistes rappelleront qu’elle n’a perdu que deux de ses six derniers matches en phase finale. Du côté du pays hôte, on attendra évidemment beaucoup de Steven Pienaar, l’excellent milieu de terrain d’Everton.
Uruguay : Qualifié pour la troisième fois via les matches de barrage, l’Uruguay s’apprête à disputer la onzième Coupe du Monde de la FIFA de son histoire. Si la Celeste possède un palmarès d’une grande richesse, le sélectionneur Oscar Tabárez a choisi de s’appuyer sur un groupe relativement jeune pour construire sa qualification. L’ancien entraîneur de l’AC Milan a déjà eu l’occasion de disputer une phase finale à la tête de l’Uruguay : en 1990, il avait conduit sa formation au second tour, avant de s’incliner face à l’Italie.
-Les stars à suivre
Steven Pienaar (RSA), Aaron Mokoena (RSA), Cuauhtemoc Blanco (MEX), Rafael Márquez (MEX), Giovanni Dos Santos (MEX), Thierry Henry (FRA), Nicolas Anelka (FRA), William Gallas (FRA), Diego Lugano (URU), Diego Forlán (URU).
-Dans votre agenda
Mexique - Uruguay : La confrontation entre ces deux équipes, programmée le 22 juin au stade Royal Bafokeng de Rustenburg, pourrait théoriquement décider du nom de l’équipe qui accompagnera la France en huitièmes de finale. Leur dernière rencontre s’était soldée par une victoire du Mexique, qui s’était adjugé par la même occasion la troisième place de la Copa América 2007.
-Dans le rétro
France - Afrique du Sud, 12 juin 1998 : La France avait débuté "sa" Coupe du Monde de la FIFA à Marseille contre l’Afrique du Sud, qui effectuait ses premiers pas dans la compétition. Malgré la pression, les Bleus s’étaient imposés 3:0, une victoire qui les avait lancés sur la voie de leur plus grand succès.
-L’info
Javier Aguirre était déjà sélectionneur du Mexique en 2002. Sous sa houlette, El Tri avait mordu la poussière en huitièmes de finale de Corée/Japon devant les Etats-Unis. L’ancien milieu de terrain international a repris les rênes de la sélection en avril dernier, suite au départ de Sven-Göran Eriksson. En 2001, il avait déjà volé au secours de l’équipe nationale après des débuts poussifs en qualifications.
-La stat
5. Carlos Alberto Parreira devrait égaler le record de Bora Milutinovic en juin prochain. Les deux hommes ont en effet mené cinq pays différents en phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Champion du monde 1994 avec la Seleçao, le technicien brésilien a également dirigé le Koweït, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite.