La 19e édition du championnat d’Afrique des nations débutera dans deux jours en Égypte. La délégation algérienne avec ses deux sélections, messieurs et dames, ralliera le Caire la capitale égyptienne qui abritera cette manifestation demain après-midi. Après plusieurs stages, qu’en est-il de la préparation de nos deux représentants à ce rendez-vous africain très important ? Le bilan final de la série de stages et de tournois internationaux, effectués à l’étranger, est-il satisfaisant ? Les deux sélections sont- elles prêtes à disputer ce championnat ? Quels sont les objectifs assignés par les deux entraîneurs ? Le président de la Fédération algérienne de handball Djaâfar Aït Mouloud, a accepté de répondre à toutes ces questions et à bien d’autres encore.
Midi Libre : Après une série de stages non stop,
de regroupements, de tournois, quel bilan pouvez-vous faire de cette préparation ?
Djaâfar Aït Mouloud : Sincèrement tous les moyens ont été mis à la disposition des deux sélections "hommes et dames". Le programme de préparation a été appliqué à la lettre par les entraîneurs et les joueurs. Maintenant, il reste à savoir son application sur le terrain au Caire. Après tous ces stages prè-compétitifs et les tournois internationaux auxquels les deux sélections ont pris part je dirai que le bilan est satisfaisant. Il est vrai que la petite balle algérienne a connu des moment difficiles durant quelques années, mais à présent il est temps qu’elle reprenne sa place africaine. Les résultats obtenus, surtout par la sélection hommes à l’issue des différentes participations, c’est la meilleure preuve du retour de cette équipe sur la scène africaine. Néanmoins, la contribution de tout le monde de près ou de loin est indispensable afin d’aider ces jeunes handballeurs à aller de l’avant. Les garçons, qui étaient en France, plus exactement à Chartres, une ville située à quelques encablures de Paris ont remporté toutes leurs rencontres, ils ont battu la sélection nationale du Japon, le Gabon et d’autres sélections françaises de première division. Cette sélection, comme vous le savez a participé au tournoi de Marrane en France à l’issue duquel le sept algérien s’est classé à la troisième place, suite à sa victoire arrachée lors du match de classement joué face au Qatar sur le score de 28 à 24. Ces stages sont très intéressants pour nous afin d’évaluer les capacités de chaque joueur et déterminer le vrai sept qui fera face à nos trois premiers adversaires. Je pense, en tous cas, que les deux équipes sont fin prêtes pour la compétition.
Comment évaluez-vous le niveau des sélections algériennes à deux jours seulement du début de la compétition ?
Je pense que la majorité des joueurs retenus sont suffisamment expérimentés pour y faire face. Côté hommes, on a constaté une nette amélioration au cours de cette période consacrée spécialement à l’évaluation du niveau. Cette même sélection compte beaucoup de joueurs qui ont une grande expérience dans ce genre de compétitions continentales. L’entraîneur maintient toujours la même liste des joueurs, composée dans sa majorité, de joueurs du club du Groupement Sportif de Pétroliers sacré champion d’Afrique des clubs champions dernièrement à Yaoundé, au Cameroun. Le club a dominé cette compétitions à plusieurs reprises. Je pense que nous aurons notre mot à dire lors de cette compétition qui sera très importante pour chaque pays puisqu’elle sera qualificative pour le Mondial.
Contrairement à leurs camarades garçons, les filles n’ont pas de grande expérience dans ce genre de compétitions. Plus de 70% des joueuses sont des anciennes juniors, donc ce ne sera pas si facile pour elles. C’est pour cela que l’on a évité d’exercer une pression sur elles afin de ne pas les perturber. Notre objectif reste la constitution d’une équipe féminine d’avenir qui représentera au mieux l’Algérie dans les prochaines échéances continentales. Rien n’empêche toutefois que les joueuses algériennes peuvent créer la surprise. Globalement, notre équipe "messieurs" jouit d’une relative expérience, elle devrait de ce fait en profiter pour réussir d’abord l’entame de la compétition et arracher l’un des billets qualificatifs au Mondial. Notre objectif premier est de récupérer la position de leader sur le continent.
Le tirage au sort, a placé l’Algérie dans le groupe C. Ce groupe comprend également le Maroc, la Côte d’Ivoire et le Congo, avez-vous une idée précise sur chaque équipe ?
L’histoire nous appris qu’il ne faut pas sous-estimer une équipe à l’avance quel que soit son niveau. Toutes les équipes seront abordées de la même manière. Les équipes africaines, comme tout le monde a pu le constater jouent beaucoup plus le physique. Nous on a un jeu beaucoup plus collectif, de toute façon on a un bon bloc qui pourra surprendre tout le monde.
L’édition de cette année se déroulera dans une conjoncture un peu particulière en raison de tout ce qui est s’est passé entre les deux pays; un commentaire?
Non, je pense que l’on restera dans le cadre strictement sportif, on a une compétition à gérer, le reste ne m’intéresse pas. Notre présence au Caire sera une présence sportive et rien d’autre.
Quant à la sécurité de notre délégation, qui ralliera demain le Caire, la Confédération africaine de handball a adressé un écrit à notre instance nationale dans lequel elle a tenu à rassurer l’Algérie sur les bonnes conditions de la compétition. La même assurance a été donnée également aux autres délégations.
L’Algérie s’est classée à la troisième place lors de la précédente édition; quels sont exactement les objectifs des deux sélections algériennes ?
C’est vraiment difficile de donner un pronostic à froid, car le handball africain a beaucoup changé au fil du temps.
Notre objectif, depuis le premier jour de préparation, est d’aller le plus loin possible dans la compétition.
Concernant les hommes, on visera l’un des trois tickets qualificatifs pour le Mondial. Sinon les filles aborderont match par match, l’ancien adage dit bien que «l’appétit vient en mangeant».
Je pense que l’on a mis à leur disposition les moyens nécessaires pour arracher l’une des meilleures places lors de ce rendez-vous africain très important et pourquoi pas le titre.
M. S.