Luciano Moggi, ex-directeur général de la Juventus et personnage central du scandale des matches truqués qui avait éclaté au printemps 2006 en Italie, ainsi que 24 autres personnes ont été renvoyés devant le tribunal de Naples à partir du 20 janvier, a annoncé vendredi l’agence Ansa. L’ancien président de la Fédération italienne (FIGC), Franco Carraro, ainsi que l’ex-secrétaire général, Francesco Ghirelli, bénéficient en revanche d’un non lieu au terme de l’enquête. Les procureurs napolitains Filippo Beatrice et Giuseppe Narducci, qui ont mené l’enquête sur le plus gros scandale de corruption de l’histoire du football italien, le "Calciopoli", avaient demandé le renvoi en justice de 37 personnes, - ex-dirigeants de la Fédération et de clubs, ex-désignateurs d’arbitres - accusées de fraude sportive et d’association de malfaiteurs.
Parmi les 25 personnes renvoyées vendredi, figurent également les frères Andrea et Diego Della Valle, actuels propriétaires de la Fiorentina, Claudio Lotito, le président de la Lazio, ainsi que l’ancien arbitre international Massimo De Santis.
Se fondant sur plusieurs milliers d’interceptions téléphoniques, les deux magistrats, qui avaient commencé à enquêter en 2004, ont estimé que l’ensemble des suspects avaient participé au conditionnement du déroulement de la saison 2004-05 (30 rencontres suspectes ont été identifiées), notamment en faveur de la Juventus.
Le "Calciopoli" a déjà donné lieu à des sanctions de la justice sportive. La Juventus avait notamment été reléguée en Série B (2e div.) avec 9 points de pénalité, tandis que la Fiorentina, la Reggina, l’AC Milan et la Lazio avaient pu rester en Série A avec respectivement 15, 11, 8 et 3 points de pénalité.