Décrié et accusé de tous les maux par des présidents de clubs durant la phase retour du championnat national de ’’D1’’, l’arbitrage algérien, plébiscité durant la CAN-2008 de football au Ghana, est, plus que jamais, sur la sellette au plan national, à quelques encablures d’une fin de saison qui a pris des allures dramatiques pour certaines équipes. ’’L’arbitrage algérien a deux facettes’’, estime M.Abderrahmane Bergui, président de l’association nationale des arbitres de football et membre de la DTNA , selon lequel l’arbitrage algérien au plan international  ’’jouit d’une grande reconnaissance et est très respecté’’. Pour M.Bergui, ’’l’arbitre algérien (et l’arbitrage)  est très apprécié’’, ajoutant qu’il ’’est très sollicité’’ par les fédérations, dont la FIFA. L’excellente prestation de MM.Benouza, Haimoudi et Djezzar durant la CAN-2008 avait redonné des ’’couleurs’’ à l’arbitrage algérien. Mais, sur le plan national, ’’l’arbitre algérien n’arrive pas à se mettre en valeur et évolue dans un environnement hostile’’, affirme M.Bergui dans un entretien avec l’APS. ’’Il y a notamment la pression des présidents de clubs, un contexte difficile dans les stades, et tous les moyens sont bons pour obtenir un résultat’’, ajoute t-il. ’’Non, l’arbitre algérien n’évolue pas sur sa véritable valeur sur nos stades’’, affirme M.Bergui, ancien arbitre international.
 
L’arbitre algérien, Dr.Jekyll et M.Hyde ? 
 L’arbitrage a été, ce week-end, une nouvelle fois l’objet de vives critiques à l’issue du ’’classico’’ entre la JSKabylie et le MCAlger. L’arbitre Benaïssa, qui n’a pas sifflé un penalty en faveur du Mouloudia vers la fin de la rencontre, et donné un avertissement à Younes, a reçu une ’’volée de bois vert’’ de la part du président par intérim de la section football du Doyen des clubs algériens. L’international malien Moussa Coulibaly, estime, quant à lui dans des déclarations à la presse que ’’je ne sais pas quoi dire, lorsqu’on voit les prestations de l’arbitrage algérien lors de la précédente coupe d’Afrique des nations, on ne comprend pas pourquoi les choses se passent autrement dans le championnat (algérien)’’. ’’Nous sommes parfaitement conscients que l’arbitrage est un sujet critique’’, relève M.Bergui selon lequel ’’l’arbitre est le bouc émissaire de la situation actuelle du football national’’. Mais, ’’attention, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une part de responsabilité de l’arbitre dans certaines rencontres", reconnaît le président de l’ANAF, qui ajoute: ’’oui, il y a chez nous, comme partout, le bon et le mauvais’’.