Les Tonga et les Samoa se sont contentés d’un bref entraînement au stade de la Mosson de Montpellier samedi, à la veille de leur match (16h00 française, 14h00 GMT) à Montpellier (gr.A), un choc très important sur le plan sportif et émotionnel pour les deux pays voisins. Les deux équipes sont connues pour un jeu très ouvert et fantasque, inspiré du rugby à 7, dans lequel la prise de risques est forcément sanctionnée par pas mal de fautes. Elles partagent aussi un sens aigu du placage désintégrant.
Les Tonga, vainqueurs des Américains (25-15) en ouverture du Mondial, vont tenter d’accrocher pour la première fois deux victoires dans une même compétition planétaire, qui plus est face à l’ami intime. Ils ont d’ailleurs conservé l’ossature du XV qui a battu les Etats-Unis, ne faisant rentrer que trois nouveaux joueurs à la mêlée (Taufa), en deuxième ligne (Afeaki) et au talonnage (Taukafa), modifications tactiques sur lesquelles nul n’a voulu s’étendre. Seule la participation du capitaine et 3e ligne aile Nili latu, touché aux ischio-jambiers, demeurait incertaine samedi. "Nous avons un groupe compétent et qui peut tourner. Mais ces tactiques doivent rester secrètes afin de garder quelques atouts dans notre manche", a indiqué le deuxième ligne tongien Inoke Afeaki. Les Samoa, de leur côté, doivent impérativement l’emporter avant d’affronter l’Angleterre (le 22 septembre) et espérer ainsi s’offrir la deuxième place du groupe derrière les intouchables
Sud-Africains.
Immense respect
Le XV aligné par l’entraîneur Michael Jones a renouvelé ses lignes arrières, peut-être jugées passablement responsables d’une mauvaise fin de match contre l’Afrique du Sud (7-59) lors de leur premier match. Les deux équipes se sont rencontrées pour la dernière fois lors de la Coupe des nations du Pacifique, un match conclu sur un score sans appel de 50 à 3 pour les Samoa qui n’ont plus perdu contre leurs voisins depuis 2000. Mais les Tongiens revendiquent depuis le début du Mondial de disposer de l’équipe la plus forte de leur histoire.