L’édition 2007 du Mondial de rugby, close samedi  par la victoire de l’Afrique du Sud sur l’Angleterre (15-6) après six semaines  de compétition, restera surtout dans les annales pour ses stades pleins et  vivants et son succès touristique. A contrario, elle restera entachée par un mercantilisme trop prononcé de la  part des organisateurs comme de l’IRB, des matches inopportuns à Cardiff et à  Edimbourg et de ridicules problèmes de couleurs de maillots.
   
Les tops 
Du monde dans les stades français: le taux de remplissage de 94% dans les  stades de l’hexagone a démontré un intérêt certain pour la compétition. Samoa -  Etats-Unis, match sans enjeu entre des équipes anonymes, a attiré 34.124  personnes dans une ville, Saint-Etienne, pas vraiment réputée pour sa fibre  rugbystique. L’ambiance a dans l’ensemble été au rendez-vous, notamment lorsque que les "petits" affrontaient les "gros". Les conditions météorologiques douces  et ensoleillées de septembre ont contribué à la réussite du tournoi.
   
Tous négatifs, c’est positif
officiellement, il n’y a pas eu de dopage au Mondial et les 176 contrôles antidopage réalisés en compétition avant les  demi-finales se sont révélés négatifs, dans l’attente des résultats de 20  contrôles sanguins inopinés. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a par ailleurs félicité l’IRB pour la mise en place de son programme antidopage. L’IRB n’avait  pourtant initialement pas prévu de conduire des contrôles sanguins, avant de se  raviser.
   
Les flops
Couac à Cardiff, fiasco à Edimbourg: envoyer le pays organisateur jouer son quart à Cardiff a doucement fait rire tous les observateurs, notamment  étrangers. Mais les questions de "realpolitik" ont été plus fortes que la  logique. Ecossais et Gallois sont ainsi rentrés jouer chez eux, dans une  ambiance qui n’avait rien avoir avec la fête en France. A Edimbourg, Ecosse -  Roumanie a attiré 31.000 personnes dans un stade de 68.000 places... 
   
Risibles et illisibles maillots
Ecosse - Nouvelle-Zélande a été le premier match de Coupe du monde disputé par des équipes aux maillots quasi  similaires et France - Nouvelle-Zélande a donné lieu à une polémique de trois  jours pour savoir quelles couleurs seraient portées. En toile de fond, une  guerre d’équipementiers et de gros sous: celui des Blacks n’avait pas prévu de  maillot blanc, celui de la France a inventé le bleu nuit et celui de l’Ecosse a  modifié son modèle après l’avoir déposé au Comité d’organisation.