La Fédération espagnole de football (RFEF) s’est opposée, hier, à un décret ministériel également contesté par la Fédération internationale de football (Fifa), l’obligeant à convoquer des élections au premier trimestre de l’année.
La RFEF et son président "contestent le décret ministériel" du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, même s’ils "veulent respecter toutes les lois", a déclaré hier le président de la RFEF Angel Maria Villar, lors d’une assemblée générale de sa fédération.
Selon la radio Cadena Ser, la RFEF souhaiterait organiser ces élections en novembre, après l’Euro-2008 (7-29 juin). La justice espagnole avait rejeté la semaine dernière une demande de la RFEF et de son président de suspendre le décret ministériel.
Un décret ministériel de décembre 2007 oblige les fédérations non olympiques et olympiques non qualifiées pour les JO de Pékin, dont la Fédération de football, à convoquer les élections au premier trimestre de cette année.
La RFEF et son président avaient saisi la justice pour suspendre ce décret, arguant que la Fédération internationale de football (Fifa) pourrait décider de suspendre la RFEF si le décret était appliqué. Le président de la Fifa , Joseph Blatter, avait averti les autorités espagnoles du "risque qu’elles encouraient" en obligeant la RFEF à organiser des élections, ce qui constitue "une intervention directe du gouvernement" espagnol, comportement interdit par la Fifa.
M. Blatter avait même évoqué la possibilité de suspendre la RFEF, ce qui empêcherait l’Espagne de participer à l’Euro-2008 et aux clubs espagnols de disputer des rencontres internationales. L’Audience nationale, principale instance pénale espagnole, a décidé vendredi de rejeter "la demande (de la RFEF, ndlr) jugeant que l’intérêt public, consistant en l’exécution du processus électoral touchant toutes les fédérations sportives, (devait) prévaloir sur les intérêts particuliers des demandeurs".