L’identité des deux finalistes de la Coupe d’Asie de l’AFC Qatar 2011 est enfin connue. Le Japon, trois fois vainqueur de l’épreuve en 1992, 2000 et 2004, et l’Australie, qui n’en est qu’à sa deuxième participation, se disputeront le titre continental, samedi à Doha.
Les deux équipes ont multiplié les exploits pour atteindre la dernière marche de la 15e édition du tournoi continental. Vainqueurs de la République de Corée aux tirs au but, les Blue Samouraïs atteignent la finale pour la quatrième fois. De leur côté, les Socceroos l’ont facilement emporté face à l’Ouzbékistan sur un score fleuve (6:0). Pour un habitué des finales continentales comme le Japon, la défaite n’était pas une option. Les premiers instants de la rencontre voient des occasions des deux côtés. La plus dangereuse revient aux Sud-Coréens. Un défenseur japonais doit dégager en catastrophe, alors que Lee Chung-Yong s’apprête à reprendre un ballon repoussé par le portier nippon. Les Japonais se montrent également menaçants et, sur une reprise de la tête signée Shinji Okazaki, c’est le poteau qui sauve le gardien sud-coréen. Au milieu de la première mi-temps, la République de Corée ouvre le score, sur un penalty transformé par Ki Sung-Yueng. Les hommes de Cho Kwang-Rae tentent de profiter de cet avantage en multipliant des offensives. Cette stratégie aurait pu s’avérer payante, si la tête de Koo Ja-Cheol n’était pas passée juste au-dessus de la barre transversale. Profitant du manque de réalisme des Guerriers Taeguk, les coéquipiers de Keisuke Honda reviennent au score peu avant la pause par l’intermédiaire de Ryoichi Maeda. L’attaquant de Jubilo Iwata passe même tout près d’offrir un deuxième but à son équipe dans les derniers instants de la première période. Après la pause, les deux formations se projettent toujours vers l’avant, sans toutefois menacer véritablement les buts adverses. A la fin du temps réglementaire, le tableau d’affichage reste inchangé et il faut donc se résoudre à disputer la prolongation. D’entrée de jeu, les Japonais obtiennent un penalty. Honda s’avance, tire, mais le ballon est repoussé par le portier sud-coréen. Hajime Hosogai est cependant le plus prompt à réagir. D’une reprise imparable, il donne l’avantage au Japon pour la première fois dans ce match. Malgré ce coup du sort, les Guerriers Taeguk refusent de se laisser abattre. Ils tentent inlassablement d’arracher l’égalisation, mais ils se heurtent régulièrement à une défense japonaise parfaitement organisée. Loin de se recroqueviller en défense, les Blues Samouraïs n’hésitent pas à porter le ballon dans le camp adverse. Dans les derniers instants de la rencontre, le suspense atteint son paroxysme. Les Sud-Coréens s’installent dans la surface du Japon et multiplient les tentatives, qui viennent presque toutes s’écraser sur une défense nippone héroïque. Le défenseur sud-coréen Hwang Jae-Won place alors une ultime frappe, qui se fraye miraculeusement un chemin au fond des filets. C’est l’égalisation à quelques secondes du coup de sifflet final. Les deux équipes sont contraintes d’en passer par l’épreuve des tirs au but. Contre toute attente, la séance connaît un dénouement rapide : les Japonais transforment trois tentatives sur quatre, tandis que leurs adversaires ne parviennent pas une seule fois à trouver le chemin des filets.
La surprise
La qualification de l’Australie ne constitue pas véritablement une surprise en soi, même si les Socceroos sont loin d’être des habitués de la Coupe d’Asie de l’AFC. En revanche, personne ne s’attendait à une telle démonstration de force. L’expérience a parlé. Dès le début de la rencontre, les Australiens dominent sans partage et les occasions se multiplient, par l’intermédiaire de Tim Cahill, Brett Holman et Harry Kewell. Le joueur de Galatasaray est le premier à trouver la faille, mais l’Australie ne se contente pas de cette maigre avance. Côté ouzbek, les tentatives de Server Djeparov ne donnent rien. Sur coup franc, les Socceroos doublent la mise par l’intermédiaire du joueur asiatique de l’année Sasa Ognenovski, laissé sans surveillance dans la surface adverse. Après la pause, les hommes de Vadim Abramov cherchent à revenir dans la partie et laissent de plus en plus d’espaces en défense. Les Australiens en profitent pour inscrire leur troisième but. Cette fois, c’est le défenseur David Carney qui s’impose en duel face au portier Temur Djuraev. Quelques secondes plus tard, l’exclusion de l’attaquant Ulugbek Bakaev semble sceller définitivement le sort des Ouzbeks. Dès lors, Ahmedov et ses coéquipiers perdent totalement pied. Les Australiens passent tout près d’accroître leur avance à deux reprises, avant que Brett Emerton n’inscrive le quatrième but de la soirée. Insatiable, l’Australie repart à l’attaque, prête à exploiter la moindre faille. Carl Valeri et Robbie Kruse portent le score à 6:0, concluant ainsi le festival offensif des Socceroos, comme un défi lancé à leur prochain adversaire.