Vicente del Bosque, Espagne
Nous savions par avance que nous serions donnés favoris du groupe, mais il va falloir le prouver sur le terrain. L’histoire n’a jamais fait gagner des matches ! Nous devons nous méfier de tous nos adversaires. Avant le tirage au sort, nous avions annoncé vouloir éviter le Chili. Maintenant, voilà que nous devons l’affronter. C’est une équipe difficile à manœuvrer, avec de très bons joueurs. Elle peut faire très mal. Ce n’est pas par hasard si elle n’a terminé qu’à un point du Brésil. Le Honduras a lui aussi effectué une très belle campagne de qualification ; c’est une équipe très technique. La Suisse est une sélection que nous connaissons davantage donc il n’y a pas de quoi se réjouir ou s’inquiéter outre mesure de ce tirage. Nous devons simplement travailler et être fin prêts pour le premier match.
Ottmar Hitzfeld, Suisse
Il ne fait aucun doute que l’Espagne est la favorite de ce groupe. C’est ce qui se fait de mieux non seulement en Europe, mais aussi dans le monde. Quant aux trois autres équipes, nous allons nous battre pour la deuxième place ; il n’y a pas de honte à le reconnaître. Les Honduriens sont très forts sur le plan technique, ils ont réalisé d’excellentes qualifications et ont parfaitement mérité leur billet. Le Chili a acquis une grosse solidité défensive. Ajoutez à cela son grand potentiel technique et vous obtenez une équipe très dangereuse. Je suis sûr qu’il faudra faire attention à lui. Nous avons tous de bonnes chances de passer. Il faudra être bien préparé et étudier tous les détails afin de réduire la marge d’erreur au maximum au moment du coup d’envoi.
Reinaldo Rueda, Honduras
Nous tombons encore contre l’Espagne, comme en 1982. À croire qu’elle nous suit ! Je pense que toutes les équipes de ce groupe ont des styles et des philosophies différentes. L’équipe à battre, c’est nous : si nous sommes bien préparés et motivés, nous pouvons rêver du deuxième tour. Le Chili est une très bonne sélection en Amérique du Sud et la Suisse a également accompli beaucoup de chemin ces derniers temps. Cela dit, c’est contre les plus grosses équipes que le Honduras a montré son meilleur visage. J’espère que nous allons rester fidèles à cette habitude. Tout dépendra de ce qui va se passer sur les cinq prochains mois.
Harold Mayne-Nicholls, président de l’Association nationale du football professionnel chilien (ANFP)
Ce groupe n’est ni facile, ni difficile. Nous tombons contre trois équipes qui nous ont battus récemment. Il faudra donc voir si nous avons tiré des enseignements de ces rencontres pour inverser ces résultats. L’Espagne fait partie des meilleures équipes du monde, cela ne fait aucun doute. Concernant les Honduriens et les Suisses, ils ont des chances de se qualifier. Toutes les équipes partent à égalité de chances. Est-ce qu’un meilleur tirage aurait été possible ? Oui, mais nous aurions aussi pu être plus mal lotis. Il ne faut pas se plaindre. Il faut accepter le résultat du tirage et travailler pour passer au deuxième tour. Nous avons les joueurs, l’envie et l’encadrement technique nécessaires pour y arriver. À partir de maintenant, c’est le ballon qui décidera de notre parcours.