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ES Sétif 3 - Al Ansar 2
L’Aigle noir se fait peur
29 Octobre 2008

Stade du 8-Mai 1945, temps clément, pelouse humide, éclairage médiocre, 30.000 spectateurs environ, arbitrage de M. Abderrahmane Rachou assisté de ses compatriotes Ahmed Guezzaz et Mohamed Attal Avertissements : ES Sétif : Diss (32e), Benchaîra (36e) et Ziaya (40e ) Al Ansar : Joël Tchami (18e), Nabil Ali (35e ) Expulsion : Benchaïra (84e) Buts : ES Sétif : Ziaya (40e et 65e ), Francis (45e ) Al Ansar: Diss (78e csc) et Tchami (88e) Les équipes : ES Sétif : Hadjaoui, Raho, Yekhlef, Laïfaoui, Diss, Benchaïra, Francis, Ziaya (Aksas 88e), Feham (Seguer 70e), Hemani. Entraîneur : Azzedine Aït Djoudi Al Ansar SC : Lary MHenna Samy Ali Moumtaz Billah, Mohamed Baker - Ali Choum Kacem Fouaz Nabil Ali, Nasrat Zaki (Atwi 78e) Micac Andrea Noël Tchami (Bessat 90e). Entraîneur : Roy Thomas.

La petite victoire, au stade du 08 mai 45 à Setif même, lundi dernier, aurait-elle suscité certaines interrogations auprès des fans de l’ES Sétif qui ne s’attendaient nullement à une telle cascade de buts encaissés en 7 minutes, au moment où l’Aigle des hauts plateaux, double vainqueur de l’épreuve, est engagé à fond dans la course au 3e titre consécutif de champion régional ?
Ces présomptions ne pouvaient en aucun cas, avoir droit de cité, si l’on se réfère à trois repères aussi significatifs que rassurants : une formation composée, en majeure partie, par des éléments aguerris, en dépit de l’absence de certains joueurs clés, comme Hadj Aissa, Lemouchia, Moumen et Belkaid, et au sein de laquelle, seuls quelques titulaires ont brillé. Le coach de l’équipe fanion, ne s’est même pas manifesté durant toute cette rencontre. Le public a certainement bien applaudi, en fin de match, les quelques éléments qui se sont dépensés, en signe d’encouragement, mais surtout pour rejoindre les dirigeants et le staff technique qui n’accordent que peu d’importance à cette épreuve ? Les Noir et blanc après avoir mené par trois buts à zéro, sont passés au football spectacle, oubliant qu’il reste un match retour à disputer au Liban. Dominateurs et supérieurs techniquement à leurs adversaires, les algériens tombent tout à coup dans la facilité et se surprennent à regarder de haut l’équipe d’Al Ansar. Ce manque d’humilité, de sérieux ils le paieront cash. C’est d’abord Diss qui, comme un débutant, mettra malencontreusement le pied pour détourner dans sa propre cage un centre de Micac (79e) , avant que Raho ne mette du sien en revenant inexplicablement, le long de la ligne de touche, vers son but pour donner un ballon brûlant à son gardien. Contraint de dégager du pied, Samir Hadjaoui rate son tir et offre involontairement le second but libanais au camerounais Joël Tchami qui profite de l’aubaine (88e) et plonge, du coup, le stade du 8-Mai 1945 dans un silence de mort. Ce résultat inespéré fait le bonheur de l’entraîneur britannique d’El Ansar , Roy Thomas, de ses joueurs qui ont réussi à inscrire 2 buts en déplacement au détenteur du trophée, et qui peuvent légitimement rêver d’accrocher le tenant du titre à leur tableau de chasse, dans un mois à Beyrouth. En définitive, nous pouvons dire que la rencontre est comparable à un duel entre David et Goliath, tellement les Sétifiens, ont dominé, de bout en bout, les débats.

Quel est le rôle du coach ?
Au cours de la séance de dimanche dernier, il nous a été permis de relever le climat de sérénité qui régnait au sein du groupe, doublé d’une volonté de tout un chacun de s’assurer un poste de titulaire à défaut d’être écarté par un autre candidat. Le lendemain du match, l’équipe et surtout le gardien Hadjaoui, a paru affecté, normalement, pour avoir presque raté son match.
Du fait que le public ne cesse de s’élever contre ce genre de relâchement qui, aurait pu coûter l’élimination du maître à jouer arabe, le coach, lui a préféré fuir cette pression, afin d’assurer une meilleure concentration pour la reprise du championnat qui sera terriblement dure, en raison de la valeur des adversaires qui défilement devant lui à Setif et en dehors. Pour Imad Staifi, un mordu de l’ESS, ayant assisté à la rencontre de la ligue arabe des champions , à partir de gradins, sans, pour autant éprouver le moindre remords eu égard au manque de concentration et au manque de séreux des favoris. «C’est ce même genre de confrontation auquel nous serons affrontés.
L’ESS étant, désormais, l’équipe à battre, nous ne sommes pas suffisamment armés pour relever les défis, tout en visant, toujours, plus haut».Voilà une saison qui ne manquera ni d’attrait, ni de suspense, pour des protégés de Ait Djoudi qui auraient aimé être épargnés de ce genre de comportement orgueilleux et hautain, par ces ruptures désobligeantes de la compétition.
Cela a conduit les setifiens, très amoureux de leur club, à une forte inquiétude toute légitime, car les libanais, qui ne s’attendaient nullement à un tel score face au double tenant du titre, iront tout au fond de leurs ressources, sur leur terrain, pour réussir à battre l’Entente, ce qui constituerait, assurément, l’exploit absolu du 1er tour.
Nos représentants eux, qui récupéreront leurs blessés et Lemouchia, devront changer de conduite, se monter plus professionnels, plus respectueux de l’adversaire pour éviter une petite sortie sans gloire après avoir conquis les cœurs du monde arabe.
W. A.

Par : Wassim A.

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