Comme attendu, le Championnat national de Ligue 1 Mobilis ne reprendra ses droits qu’à partir du 11 mai prochain, soit après quarante jours d’arrêt.
Cette trêve qui s’étalera sur une quarantaine de jours ne fait pas forcément les affaires de certains clubs. L’ES Sétif, dont le dernier match remonte au 31 mars passé, restera inactive jusqu’au 11 mai prochain, ce qui pourra constituer une cassure dans le rythme de l’Entente qui n’est autre que le leader du championnat. Le premier responsable à la barre technique de cette formation phare de la capitale des Hauts- Plateaux craint une baisse de régime de son groupe et confirme que cet arrêt de championnat tombe mal pour son équipe.
‘’La Ligue nationale de football aurait pu éviter un tel scenario en programmant des matchs tous les mardis. C’est un long arrêt qui ne fera que freiner les joueurs dans leur élan. Même les matchs amicaux ne peuvent pas remplacer la compétition officielle. N’empêche, nous allons essayer de programmer un stage éventuellement à l’étranger pour espérer bien gérer cette situation’’, a indiqué le technicien sétifien Kheïredine Madoui à propos de cet arrêt de championnat. Idem pour l’USM Alger et son entraîneur Paul Put qui craint sérieusement cet arrêt de la compétition.
‘’Observer une trêve à cinq jours de la fin du championnat ne joue pas en faveur de certains clubs à l’image de ceux qui jouent les premiers rôles. C’est une cassure pour nous à ce niveau de la compétition. Ce n’est pas évident mais nous n’avons pas de choix à faire. Nous allons essayer de programmer quelques matchs amicaux pour meubler le vide et permettre aux joueurs de rester compétitifs’’, a indiqué, de son côté, l’entraîneur Paul Put.
Le plus touché par cette situation reste l’USM Harrach qui n’est concerne ni par les matchs de coupe ni par les matchs en retard de championnat. Cette équipe dirigée par l’entraîneur Boualem Charef tentera de profiter de cette période pour régler les questions administratives et repartir sur un bon pied. Même les clubs concernés par ces matchs de retard, à l’image de la JS Kabylie et le MC Alger, vont vivre un rythme marathonien pendant ce mois d’avril.
Selon le programme établi dimanche par la Ligue nationale de football (LFP), le club phare de Djurdjura va affronter le NA Hussein Dey ce mercredi avant de se rendre à Lubumbashi pour y affronter, dimanche prochain, le TP Mazembe en match comptant pour les 16es de finale bis de la Coupe de la CAF. De retour du Congo, les coéquipiers de Malik Asselah vont recevoir le CA Batna le 25 avril avant de se déplacer à Oran le 29 du même mois pour y affronter le Mouloudia local. ‘’On s’attendait à ce rythme marathonien.
On n’a pas de choix à faire que de gérer cette période intelligemment. Notre souci reste le maintien. Donc, nous sommes appelés à glaner le maximum de points lors de ces matchs en retard’’, a déclaré, quant à lui, l’entraîneur adjoint de la JS Kabylie Moussouni. Le même scenario pour le Mouloudia d’Alger qui compte également trois matches en retard à disputer pendant cette période qui coïncide également avec le déroulement des matchs des 16es de finale de la Coupe de la CAF et la demi-finale de la Coupe d’Algérie.
En effet, le Doyen affrontera le MC Oran le 25 avril, le MO Béjaïa le 29 avril et la JS Saoura le 6 mai prochain. En tous les cas, c’est une situation inédite qui s’inscrit dans le football professionnel algérien. Le président de la Ligue nationale de football (LFP), Mahfoud Kerbadj, s’est dit dépassé par les événements.