Les Canaris de Djurdjura rallieront aujourd’hui la capitale congolaise, Brazzaville, pour y affronter samedi l’Etoile du Congo aux 16es de finale de la Coupe de la Confédération africaine de football, dans un déplacement qui s’annonce périlleux.
En plus d’un parcours médiocre en championnat, (avantdernière place au classement avec 18 points), une ligne offensive jugée pire attaque du championnat, (10 buts marqués en 19 matchs), l’équipe drivée par le duo Rahmouni-Moussouni reste sur une humiliante défaite lors du derby kabyle contre le MO Béjaïa (3-0). Ce qui n’arrange guère les supporters qui ont pris les joueurs en grippe.
Tous les observateurs s’accordent à dire que le club phare du Djurdjura produit, cette saison, son football le plus indigent depuis sa création. Dans la composante actuelle de l’équipe, rien n’indique qu’elle est capable d’être véritablement compétitive, surtout en terre africaine où un déplacement n’est jamais une partie de plaisir.
Même les supporters les plus inconditionnels, ont du mal à croire que les camarades de Zerguine sont capables d’un bon résultat samedi prochain en terre congolaise face à l’équipe de l’Etoile, un adversaire désormais connu par tous les Algériens.
Avant le départ pour le Congo, l’entraîneur Mourad Rahmouni s’est entretenu avec les joueurs et les a mis devant leurs responsabilités. "Le destin de l’équipe est entre les mains des joueurs. Ils sont seuls maîtres sur le terrain. Pour le match de la Coupe de la Confédération africaine de football, je dirai que nous allons faire de notre mieux pour revenir avec un résultat positif. Une chose est sûre, cette compétition n’est pas une priorité pour notre équipe.
Le championnat reste notre principal objectif", a indiqué Mourad Rahmouni. La JS Kabylie se déplacera aujourd’hui à bord d’un vol spécial de la compagnie Tassili Airlines. Côté effectif, le staff technique ne bénéficiera pas des services du capitaine Ali Rial, Mohamed El Hadi Boulaouidet et Sofiene Khellili qui soufrent de blessures.
Pour les objectifs, les responsables du club, à leur tête le président Hannachi, ont compris qu’aller plus loin dans cette compétition continentale risque de leur coûter leur place en championnat où ils sont classés à l’avant-dernière place au classement général avec 18 points seulement.
L’accumulation des match retard pourra leur jouer un mauvais tir comme ce fut le cas du MOB Béjaïa finaliste de la Coupe de la CAF et qui se trouve cette saison lanterne rouge du championnat. Ce n’est pas le seul exemple puisque El Eulma et l’ASO Chlef ont quitté la Ligue 1 en raison de leurs participations continentales.
Les observateurs sont unanimes à dire que la JS Kabylie ne doit pas trop se focaliser sur cette compétition "piège", selon eux, pour éviter la descente aux enfers. Les spécialistes appellent les responsables du club à mettre le paquet en championnat qui constitue, selon leurs dires, "la priorité puisque le club est menacé par le spectre de la relégation".
Mais les coéquipiers de Kouceila Berchiche ne veulent pas se résigner ni se laisser abattre complètement. Pour certains techniciens la JS Kabylie n’a jamais aussi bien réagi que lorsqu’elle est au pied du mur. Les Kabyles croient encore à un miracle et veulent soigner leurs blessures en terre congolaise.
De plus, soulignent les joueurs, "si les résultats ne suivent pas en championnat, cela ne veut nullement dire que l’équipe ne renferme pas de bons joueurs, capables de se transcender dans les grandes occasions telle que cette sortie au Congo".