C’est la gueule du bois chez les fans de l’équipe nationale, après le match nul décevant concédé face au Zimbabwe (2-2), pour sa première sortie dans la Can.
Un résultat loin de faire l’unanimité, d’autant que le sélectionneur national misait beaucoup sur ce match, censé être le moins difficile sur le papier, du moins pour bien lancer la compétition. Raté ! Au lieu de ça, son équipe a frôlé la correctionnelle.
En effet, le technicien belge doit une fière chandelle à son gardien Raïs M’Bolhi, dont les arrêts spectaculaires ont sauvé les Verts d’un véritable naufrage. Auteur d’un doublé, Riyad Mahrez a fait, pour sa part, le travail, en étant à la hauteur de sa réputation. D’ailleurs, la presse du jour ne s’est pas trompée en anoblissant ces deux joueurs au détriment d’un groupe complètement à la ramasse, particulièrement en première mi-temps.
Les prestations des Verts se suivent et se ressemblent et se caractérisent par un jeu insipide et un manque d’inspiration inquiétant. De la conquête, il n’en est rien, toujours dans la réaction à courir derrière le résultat. Cela s’est vérifié contre le Nigeria pour se confirmer devant le Zimbabwe.
L’équipe a subi trop de changements ces derniers temps, à tous les niveaux d’ailleurs, pour pouvoir espérer trouver un équilibre à même de lui assurer une assise et une cohésion d’une équipe de haut niveau. Il est dans ce cas très difficile à ses individualités de s’exprimer pleinement.
Il y a trop d’approximations dans les choix des joueurs aussi, à l’image de Belkhiter jeté dans la bataille sans aucune préparation au préalable, alors qu’il y avait mieux que lui sur le banc. Meftah en l’occurrence. En partant au Gabon avec un nombre réduit de milieux de terrains, Leekens s’est, par ailleurs, mis tout seul dans la difficulté.
Saphir Taïder forfait, Abeid diminué, il n’avait pas l’embarras du choix pour remplacer un Guedioura pas vraiment dans son élément hier face aux Zimbabwéens. Si ce n’est pour compléter la liste, l’on se demande de l’utilité de faire appel au jeune et inexpérimenté Ismaël Bennacer, pas du tout en mesure de disputer un tournoi aussi relevé, lui qui évolue avec la réserve d’Arsenal.
Tout aussi étonnantes, la présence dans le groupe des ressuscités Mesbah et Cadamuro. Avec du suivi et un peu plus de rigueur, le coach national aurait dû puiser dans l’équipe espoirs dont certains joueurs ont laissé une bonne impression à Rio. Les accompagner pour s’épanouir, c’est ce que l’on demande aussi à un sélectionneur. Il n’en est rien. Pourtant, les Bendebka, Benguit ou encore Benkhemessa ne sont pas plus mauvais que ceux qui sont au Gabon. Ils en ont plus l’avantage d’être jeunes.
Leekens doit, du coup, assumer ses responsabilités. Sa mission se complique un peu plus, car son équipe est désormais dans l’obligation de battre la Tunisie, ce jeudi, si elle veut conserver ses chances de qualification aux quarts de finale. On ne peut pas dire que les Verts ont choisi la facilité face à un adversaire qui nous a rarement réussis.
D’ailleurs, nos voisins tunisiens sont notre bête noire dans pratiquement toutes les disciplines. Le football ne déroge pas à la règle. La seule confrontation entre les deux sélections en phase finale de la CAN est revenue aux Aigles de Carthage. C’était en 2013 en Afrique du Sud.
Ramy Bensebaini : "Rien n’est perdu"
Le défenseur central de l’équipe nationale de football d’Algérie Ramy Bensebaini a relevé la nécessité de réagir face à la Tunisie et le Sénégal pour pouvoir arracher la qualification pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2017 au Gabon (14 janvier-5 février). "Nous avons mal entamé le tournoi avec ce match nul face au Zimbabwe (2-2), mais rien n’est perdu.
Il nous reste deux matchs qu’il faudra gagner pour pouvoir nous qualifier", a indiqué le jeune défenseur des Verts. Pour sa première titularisation, le joueur formé au Paradou AC (Ligue 2/Algérie) âgé de 21 ans a forcé l’admiration où il a été associé à Aïssa Mandi dans l’axe central. Il constituait l’une des rares satisfactions du match avec le portier Rais M’bolhi et Riyad Mahrez.
"On savait que le Zimbabwe est une équipe qui joue bien au ballon. Notre tort, est d’avoir mal entamé la partie, nous avons laissé l’adversaire jouer, chose qui nous a coûté cher. En seconde période, nous avons eu une bonne réaction", a-t-il ajouté. Pour le joueur du Stade de Rennes (Ligue 1/France), l’essentiel était d’éviter la défaite au début de la compétition.
"Le plus important est d’avoir évité la défaite, nous avons joué avec une nouvelle défense et je suis persuadé qu’on sera beaucoup plus performants lors des deux prochains matchs", a souligné Bensebaïni. Concernant ses grands débuts dans le onze titulaire, le natif de Constantine s’est dit "satisfait" de sa première apparition.
"Je me suis bien senti sur le terrain en donnant le meilleur de moi-même. Ce n’est que le premier match pour moi, au fil du temps je vais cumuler plus d’expérience et de confiance", a-t-il conclu. Dans l’autre match du groupe B, le Sénégal s’est imposé face à la Tunisie (2-0), un résultat qui permet aux Lions de la Teranga d’occuper la tête du classement. La 2e journée se jouera jeudi avec au programme : Algérie- Tunisie (17h) et Sénégal-Zimbabwe (20h00).