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L’Espagne, ce n’est pas que le Barça
24 Juin 2012

Le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque s’inspire toujours du style du FC Barcelone. Mais la ressemblance est moins nette qu’en 2010.

On a parfois l’impression de voir jouer le Barça quand on regarde l’équipe d’Espagne, de trouver une forte ressemblance entre l’Italie et la Juventus Turin, ou de regarder un calque du Bayern Munich devant un match de l’Allemagne. Et pour cause. Ces trois sélections se sont largement inspirées de la réussite de ces clubs pour dégager un noyau dur en équipe nationale. Et ce n’est pas un hasard de retrouver ces équipes parmi les six rescapées de l’Euro 2012. Elles ont cet avantage que ne possèdent pas d’autres sélectionneurs, à l’image de Laurent Blanc avec l’équipe de France. Décryptages.

POURQUOI DEL BOSQUE
S’INSPIRE DU BARÇA
Si Luis Aragones n’avait que trois joueurs du FC Barcelone dans son équipe championne d’Europe en 2010, Vicente Del Bosque s’est davantage inspiré du club catalan que son prédécesseur.
Un choix logique compte tenu de la domination affichée par le FC Barcelone dans les compétitions de club durant l’ère Josep Guardiola, entre 2008 et 2012.
Le sélectionneur espagnol n’a pas hésité à changer le système mis en place par Aragones pour tenter de reproduire au sein de son équipe la maîtrise collective qui a fait la force du Barça pendant cette période. Il s’est ainsi appuyé sur un noyau de joueurs formés au sein du club catalan, majoritaires dans son effectif en 2010 (9/23) comme en 2012 (7/23).
Le titre de champion du monde acquis en Afrique du Sud a validé son idée. Et montre qu’une sélection nationale qui peut s’appuyer sur l’ossature d’un club atypique comme le Barça, où la grande majorité des membres de l’équipe première sont issus du centre de formation, offre à son collectif un vécu et des automatismes qu’aucune autre sélection ne peut avoir.
C’est un avantage énorme sur la concurrence. D’autant plus qu’il s’agit peut-être de la meilleure génération de joueurs de l’histoire du FC Barcelone.

QUELS SONT LES POINTS COMMUNS ENTRE L’ESPAGNE ET LE FC BARCELONE
La ressemblance était plus nette en 2010. Del Boque avait rompu avec le 4-1-3-2 d’Aragones à l’Euro 2008 pour faire évoluer la Seleccion dans un 4-3-3 calqué sur le système du Barça, au sein duquel six joueurs du club catalan étaient des titulaires indiscutables : Puyol, Piqué, Busquets, Xavi, Iniesta et Villa, qui venait de s’engager avec Barcelone. Avec ce schéma, Del Bosque s’est attaché à tirer le meilleur rendement de ses deux individualités majeures, Xavi et Iniesta, considérés comme les dépositaires du jeu collectif barcelonais, en les plaçant dans des conditions similaires et en leur assignant le même rôle au sein de l’équipe nationale.
Avec les blessures de Puyol et Villa, ils ne sont plus que quatre dans le onze de départ de l’Espagne à l’Euro 2012, soit autant de représentants que le Real Madrid (Casillas, Arbeloa, Ramos, Alonso). Mais le style du Barça, tout en jeu court et en redoublement de passes, reste le leitmotiv de la Seleccion, comme en témoignent ses statistiques depuis le début du tournoi : 71% de possession de balle en moyenne et 2411 passes tentées à l’issue du premier tour (465 de plus que la République tchèque, deuxième de ce classement) avec un taux de réussite de 82%.

QUELLES SONT LES DIFFERENCES ENTRE L’ESPAGNE ET LE FC BARCELONE
Le style de la sélection espagnole est très proche de celui du FC Barcelone, mais son animation offensive est différente. Principalement parce que la Seleccion ne compte pas Lionel Messi et Dani Alves dans ses rangs. David Silva joue avec l’équipe d’Espagne un rôle qui n’est pas si éloigné de celui de l’attaquant argentin au FC Barcelone. Mais il n’est pas ce finisseur qu’est la Pulga avec le Barça. Le joueur de Manchester City s’inscrit dans un registre différent, où la présence d’un attaquant de pointe à ses côtés parait nécessaire. Les difficultés affichés par les Espagnols en attaque face à l’Italie (1-1), avec Cesc Fabregas aligné dans un rôle de numéro neuf, tendent à confirmer cette impression.
La différence de style est encore plus marquée entre Dani Alves et Alvaro Arbeloa. L’arrière droit brésilien sème systématiquement le trouble dans la défense adverse par ses incessants appels sur son couloir droit, plus spécialement quand il prend l’intervalle entre le défenseur central et l’arrière gauche. Alors que l’arrière droit du Real Madrid est souvent pointé du doigt pour son apport offensif limité. Quelque part, Arbeloa symbolise cette rigueur défensive inculquée par José Mourinho au Real Madrid. Les quatre Madrilènes titulaires en équipe d’Espagne sont d’ailleurs des éléments du système défensif (Casillas, Arbeloa, Ramos et Xabi Alonso) et jouent un rôle majeur dans la stabilité de l’arrière-garde espagnole. Dans le style de jeu, l’Espagne se rapproche beaucoup du FC Barcelone, mais elle affiche aussi quelques caractéristiques du Real Madrid. Cela lui donne encore plus de perspectives.


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